Pro Tools 12 est disponible

[YuHirà]

je pense aussi, YuHirà, que l’abonnement mensuel serait la meilleurs solus' pour toi si tu l'utilise intensément certain mois et pas d'autre. Il y aura, je pense, un moyen facile d'activer la licence si tu en a besoin.

Je suis peut-être un peu casse pied, mais ce n'est vraiment pas une option que j'envisage Je trouve cela lourdingue, contraignant, tout ce que tu veux Cela suppose tout de même de sortir sa carte bancaire, de réactualiser sa licence ilok, de potentiellement télécharger de nouveau le dernier PT, de le réinstaller (oui parce que j'imagine que la licence n'est valable que pour le dernier PT).

Je suis comme tout le monde, j'aimerais juste que le logiciel que j'utilise de manière marginale ou pas, je puisse l'ouvrir quand je veux et où je veux sans faire des manips en tout genre

Conversion du Clic de Cubase en audio, et Beat Detective dans PT = pas plus de 5 à 10 minutes suivant la longueur du titre et l'état d'éveil du tech.

En fait cette solution ne répond que partiellement à mes besoins
- D'une part parce qu'une musique de film peut avoir une midi map très fluctuante et demande une certaine précision.
- D'autre part parce que ta méthode n'inclut pas les mesures, les changements de métriques et donc ne permet pas de se repérer en session Ce qui est une grosse perte de temps. La session PT avant enregistrement permet donc bien un gain de temps.

La solution du MIDI est une solution aussi, mais les mesures en ternaire ne sont toujours pas très bien exportées par Cubase et cela ne résout pas la question du placement des évènements

Sincèrement, je vous assure que passer à PT m'a fait gagner bcp de temps et d'argent

[Labroue]

Bonsoir,

je comprends totalement le désir de cette liberté et le souhait bien humain de ne pas se sentir lié à un ou plusieurs systèmes d'abonnement. Ce désir devient nécessité lorsque l'on côtoie la matière artistique :

J'ai une machine, par exemple, qu'il ne convient pas d'utiliser systématiquement. Son utilité se fera sentir que lorsque la trame artistique qu'elle contribue à tisser l'imposera d'elle même, en fonction de nos choix, de nos idées et surtout de notre culture musicale ou cinématographique, cette précieuse culture qui dans le son, nous reproche si étroitement des arts plastiques et qui fait que l'art sonore se renouvelle dans un flux incessant.

La liberté de choisir est un aspect fondamental de notre existence, et l'existence de cette liberté m'a conduit à abandonner des métiers bien plus lucratifs que celui pour lequel je me permets d'intervenir sur ce forum.

Or, nous collectionnons au fur et à mesure de nos réalisations différents outils de son, microphones, préamplis, périphériques et bien-sûr logiciels d'édition et de traitements. Évidemment que nous ne possédons pas les sources écrites de ces logiciels, nous avons seulement un droit d'utilisation, une licence par exemple.

Si celle-ci vient à s'éteindre, que va-t-il rester de nos possibilités techniques de créations, un souvenir ?

Un studio n'est intéressant que s'il représente une caverne aux multiples facettes, dans laquelle l'artiste créateur, et son technicien complice, parviennent à s'épanouir mutuellement. C'est parce ces diverses possibilités, directement exploitables, existeront que nous parviendrons à assouvir notre faim. Puisque nous en sommes à choisir des ressources logicielles, ce n'est pas un plug-in qu'il faut savoir proposer, mais 10, 50, 100, 300, etc., le plus possible; l'espace créatif n'en souffrira point.

Dans l'organisation de notre système de réalisation artistique, je ne pense pas que le choix d'autorisations sous la forme de redevances annuelles, abonnements entre autres, soit la meilleure option proposée. C'est tout simplement frustrant, régressif et inintelligent. Je me permettrais même que cette vision très réductrice est stupide, et qu'elle n'offrira une courte sécurité financière aux éditeurs de logiciel.

Si chaque éditeur de programme choisit cette voie, comme Adobe, Avid et quelques autres, comment allez-vous gérer 10, 50, 100 ou 300 abonnements annuels ? Cette situation irréaliste est tout simplement cauchemardesque.

Le seul choix qui nous restera, ce sera de réduire nos possibilités créatives au stricte minimum. Donc, en conséquence de cette réduction par le bas, le marché s'en trouvera mal, très mal, car il y aura bien moins de vente de nouveautés.

Bien amicalement

[Dorian]

A propos du travail collaboratif...

C'est cela.... un excellent outil pour délocaliser le travail, .. déjà tu peux enregistrer en direct via le net un orchestre qlq part en Europe centrale et tu peux aussi faire faire, avc le mm principe, tes bruitages en Espagne... on arrête pas le progres..mais c'est jamais le bonheur .

J'avais pas vu ta réponse Fox.
Il faut que tu saches que ces techniques de travail à distance existent déjà depuis plus de 20 ans, à l'origine via le réseau Numéris/ISDN et des boiboites audio connectées dessus. On pouvait enregistrer une voix off ou un voice over à Paris depuis Londres par exemple, en bidirectionnel pour que le réalisateur puisse diriger la séance. Ca s'est ensuite généralisé avec l'internet et des outils comme Source Connect sous Pro Tools, et c'est pas mal utilisé pour du doublage par exemple (Steven si tu nous lis).

J'ai pas les infos sur l'intégration qu'en a faites AVID à ce niveau (est-ce temps réel ou en différé ?), mais AMHA ça ne change fondamentalement pas la problématique actuelle, ça la simplifie juste.

Après que ces outils soient "mal" utilisés, c'est comme tout. Et encore une fois, ça n'empêchera pas les transferts par FTP ou autres WeTransfer / MyAirBridge.

Perso, je ne suis pas contre la délocalisation, tant que ce n'est pas UNIQUEMENT pour des raisons budgétaires... Après tout, si un réalisateur veut travailler avec un compositeur suédois, ou veut faire enregistrer la musique dans un pays de l'est parce qu'il apprécie le rendu de l'orchestre, après tout c'est son droit. Mais malheureusement, c'est souvent uniquement pour des raisons financières, et là c'est évidemment discutable (et là, c'est à la production qu'il faut s'en prendre).

Pour toutes ces problématiques, l'AVID Connect ne va pas changer grand chose AMHA. Mais je me trompe surement.

[Foxp2]

Certainement Dorian, ce que je voulais rappeller, c'est que derrière tt technologie, tt progrès, il y a une politique et que, de cette politique, il est important de prendre sa part. Sauf a se vouloir un destin de cochon d'Inde ..

[YuHirà]

Labroue, je suis totalement d'accord avec toi. Voilà, c'est dit

[Cedric-Fox]

J'ai pas les infos sur l'intégration qu'en a faites AVID à ce niveau (est-ce temps réel ou en différé ?), mais AMHA ça ne change fondamentalement pas la problématique actuelle, ça la simplifie juste.

Pour le principe, l'utilisateur reçoit une notification si la session a été modifié par un autre utilisateur. Il suffit de cliquer sur un bouton qui va lancer le téléchargement des mises à jour dans la session ouverte.

[Papalou]

Je vais aller à l'encontre de l'ambiance générale : la location d'un logiciel, pour une entreprise, c'est juste logique et ça aurait toujours dû être comme ça. Comme dit et redit dans cette discussion, on est jamais propriétaire d'un logiciel, juste d'une licence d'utilisation, et que celle-ci soit en pay-per-use me parait normal. D'un point de vue comptable aussi cela remet le logiciel là où il doit être : une faible charge régulière et non une immobilisation à amortir (pour tous ceux qui sont à plus de 500 euros HT). Si vous n'avez pas les moyens de mettre moins de 30 euros HT tous les mois dans ProTools, ce n'est pas Avid le problème mais votre modèle économique.

Le problème d'Avid a été à une époque et par avidité (d'où le nom sans doute) de vouloir faire de son système un outil universel pour tous les usages, y compris le project studio de musicien et le particulier, ce qui est à mon avis un non-sens. D'où ces comparaisons dénuées de sens entre ProTools et Cubase, Logic ou Fruity Loops à longueur de forums de musiciens amateurs.

Autre souci : Avid a su faire sa transition du 100% logiciel avec Media Composer, la version soft only à la location est la même pour tous, que tu aies décidé d'acheter une Aja, une Bluefish ou un Nitris DX... Ce qui n'est pas le cas de ProTools. Ca, ça pose problème. La version louée devrait être la même pour tous, avec les mêmes fonctions (multicanal, automation, entre autres) quelque soit le hardware, en dehors de ce qu'il est impossible de faire en dehors du hardware Avid bien sûr (DSP).

Et concernant les alternatives, j'ai voulu tester Reaper et Ardour... J'en rigole encore. Je cherche encore dans Reaper comment passer le timecode de ma session à 23.98, 24 ou 25 fps (30 fps par défaut), comment définir le TC de départ de ma session... Des fonctions élémentaires et indispensables en travail à l'image. Soit c'est pas possible, soit c'est vraiment très bien planqué.. Pas trouvé dans la doc non plus.

Les seules alternatives crédibles, ça reste Pyramix (mais faut aimer...) et Nuendo, éventuellement Wavelab (voire Soundforge ou Audition ?) pour du travail de contrôle/sortie d'éléments (R128, calage au 1000, mélange de stems, varispeed, downmix... Tout ce qui est en dehors du montage son et du mixage en gros), sorti de ça, on est quand même plutôt dans le monde de la musique, pas du travail du son à l'image, et c'est pas les mêmes besoins.

My 2 cents...

[YuHirà]

Je vais aller à l'encontre de l'ambiance générale : la location d'un logiciel, pour une entreprise, c'est juste logique et ça aurait toujours dû être comme ça. Comme dit et redit dans cette discussion, on est jamais propriétaire d'un logiciel, juste d'une licence d'utilisation, et que celle-ci soit en pay-per-use me parait normal. D'un point de vue comptable aussi cela remet le logiciel là où il doit être : une faible charge régulière et non une immobilisation à amortir (pour tous ceux qui sont à plus de 500 euros HT). Si vous n'avez pas les moyens de mettre moins de 30 euros HT tous les mois dans ProTools, ce n'est pas Avid le problème mais votre modèle économique.

A ceci près que PT est un logiciel également utilisé par de nombreuses personnes qui ne font pas forcément du son ou de la musique leur métier, mais leur passe-temps (surtout en musique d'ailleurs). Clients qu'Avid perdra nécessairement. On ne peut pas donc pas raisonner à mon sens en terme de modèle économique pour eux

Le pay-per-use met également le professionnel dans une grande insécurité. Si le créateur du logiciel venait à mettre la clef sous la porte du jour au lendemain, tu te retrouves non seulement sans logiciel, mais tu ne peux même plus réouvrir tes anciennes sessions !

Pour moi, c'est totalement rédhibitoire.

[Labroue]

Bonjour,

c'est bien le problème : vous voyez dans nos activités une industrie. Et donc, on cherche à appliquer les modèles economiques de l'industrie. Ce qui à mon sens (coroboré par les nombreuses études que je fais sur le sujet) une erreur manifeste, qui nous conduit vers une voie de garage.

Cela a déjà entraîné l'effondrement économique de la production musicale, qui est à ce jour un fait incontestable. Nous attendons celui du cinéma et de la télévision...

Je conçois que vous envisagez cette manière de travailler pour le flux des actualités, de la téléréalités, voire pour des reportages. En revanche, pour les entités qui touchent à l'art, les techniques de réalisation doivent totalement etre révisées et changées. Car, comme je le soulignais plus haut, le créateur et le technicien qui l'accompagne a besoin de diversité.

La réponse est dans la jeunesse. Vivant au quotidien avec les moins de 25 ans, je veux vous certifier, que cette génération géniale qui arrive, est réformiste. Elle va balayer nos méthodes à vitesse grand "V" comme nous ne l'avons encore jamais vu. Cette jeunesse, trés intéressée par les médias en général, cherche avant tout la raison d'être, plus que la raison technique, encore moins la contrainte technique (abonnement).

(L'éternel alternative sociologique sur ce sujet : spiritualité ou l'art. Il me plait que cela soit l'art qui soit choisi. L'art est la voie de l'indépendance qui permet l'expression profonde de ses ressenties et de sa conscience).

Bien amicalement

[prokoschnov]

Bonjour à tous.

C'est mon premier message ici, alors j'espère ne pas vous paraître trop maladroit. Si vous estimez que ce qui suit doit faire l'objet d'un autre fil de discussion, n'hésitez pas.

J'utilise protools depuis une vingtaine d'années. J'ai donc eu tout le loisir de voir (et subir) pas mal de "blagues" marketing et tarifaires de cette compagnie (Digidesign puis Avid), sans parler des nombreux épisodes d'"obsolescence programmée"...

J'ai un PTLE 10 chez moi, donc je suis très content (pour préparer des sessions, c'est largement suffisant). Une station HD2 (PT8), 4 stations LE (PT8) et bientôt une de plus en PT11 (normalement...) au boulot.

Je rejoins pas mal d'avis déjà énoncés plus haut : "pourquoi toujours upgrader quand ça marche ? ça sert à rien", certes... et je suis aussi d'accord avec le "parfois on y est contraint", même si "ré-apprendre toutes les astuces de tel ou tel logiciel, ça prend du temps", etc... Qui n'a jamais tenté un raccourci PT sur un autre soft par erreur, mm ?

En résumé, concernant PT, je crois que de mon côté, la coupe est pleine. Les versions 11 et 12 sont peut-être le déclenchement d'un ras-le-bol généralisé (peut-être hein...). Et pis, voyez-vous, j'ai toujours eu du mal avec le concept de rigidité fonctionnelle
Bref, je réfléchis plus que sérieusement (pour des investissements futurs) à switcher vers autre chose. Ma question est : de votre point de vue, l'alternative, elle se trouve où ? Pyramix ?
Je précise que mon cahier des charges est le suivant : pouvoir faire de la postprod son à l'image, et du mixage musique, pas de la MAO (Digital Performer, Logic ou Cubase le font très bien).

Merci d'avance pour vos réponses.