Les monteurs son et leur sonothèque...
non !bloingo a écrit :Meme si c'est de la créa pure, l'intégalité de ce que tu fournis appartient à la Prod,
( je parles des droits )
musicalement, si tu parles des droits, sache que tu cedes au producteur , moyennant sesterces, uniquement le droit d'exploitation de ta "creation" .
donc tu es ,par defaut, toujours proprietaire de ton oeuvre (co proprietaire en cas d'edition)
- Dorian
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La réflexion de Heral me parait tout à fait fondamentale pour avancer dans le débat. Peut on considérer que le preneur de son ne fait qu'un opération technique en enregistrant une ambiance, un son? Bien sur que non!
Le preneur de son qui reste à l'affut 3 jours pour enregistrer le son de l'envol du quezal costa-ricain ne peut pas être considéré comme un bête technicien, il utilise bien d'autres compétences et sensibilités qui lui sont propres, AMHA.
Donc à mon sens, la paternité première du son revient à celui qui l'a enregistré. Ce qui ne signifie pas qu'il n'appartient pas à la production en terme légal, mais qu'il reste la propriété "intellectuelle" du preneur de son. Nuance.
Maintenant ce qui m'intéresserait dans ce débat, c'est la place du monteur son là dedans... Au delà de la simple démarche de numérisation, de nommage, et d'archivage des sons, le monteur son lui aussi met sa patte artistique dans le projet, en choisissant LE son approprié, en le placant au BON moment, et en en alliant plusieurs, qu'ils soient du même preneur de son ou pas, d'une sonothèque commerciale ou pas, pour au final créer un "tout" homogène, ou du moins en accord avec le récit.
Cette partie n'est pas négligeable, et le boulot du preneur de son n'aurait aucun sens sans cette étape primordiale à l'élaboration de la bande son (au même titre que la musique).
C'est pourquoi je trouve légitime qu'un monteur son s'approprie les sons en question, comme un musicien s'approprirait le son de tel ou tel instrument de musique.
Le tout reste de trouver un consensus entre le preneur de son et le monteur son, précisant ce qu'il est possible de faire ou pas (ie. pas de revente) et que la production s'y plie. Et ça c'est pas gagné j'ai l'impression...
J'aimerai bcp que des preneurs de son nous donne leur avis, quitte à relayer ce Sujet sur Perchman.com.
Bye.
Le preneur de son qui reste à l'affut 3 jours pour enregistrer le son de l'envol du quezal costa-ricain ne peut pas être considéré comme un bête technicien, il utilise bien d'autres compétences et sensibilités qui lui sont propres, AMHA.
Donc à mon sens, la paternité première du son revient à celui qui l'a enregistré. Ce qui ne signifie pas qu'il n'appartient pas à la production en terme légal, mais qu'il reste la propriété "intellectuelle" du preneur de son. Nuance.
Maintenant ce qui m'intéresserait dans ce débat, c'est la place du monteur son là dedans... Au delà de la simple démarche de numérisation, de nommage, et d'archivage des sons, le monteur son lui aussi met sa patte artistique dans le projet, en choisissant LE son approprié, en le placant au BON moment, et en en alliant plusieurs, qu'ils soient du même preneur de son ou pas, d'une sonothèque commerciale ou pas, pour au final créer un "tout" homogène, ou du moins en accord avec le récit.
Cette partie n'est pas négligeable, et le boulot du preneur de son n'aurait aucun sens sans cette étape primordiale à l'élaboration de la bande son (au même titre que la musique).
C'est pourquoi je trouve légitime qu'un monteur son s'approprie les sons en question, comme un musicien s'approprirait le son de tel ou tel instrument de musique.
Le tout reste de trouver un consensus entre le preneur de son et le monteur son, précisant ce qu'il est possible de faire ou pas (ie. pas de revente) et que la production s'y plie. Et ça c'est pas gagné j'ai l'impression...
J'aimerai bcp que des preneurs de son nous donne leur avis, quitte à relayer ce Sujet sur Perchman.com.
Bye.
Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi Dorian à ce sujet. Enregistrer un son est, pour moi, une opération essentiellement technique.Peut on considérer que le preneur de son ne fait qu'un opération technique en enregistrant une ambiance, un son? Bien sur que non!
Le preneur de son qui reste à l'affut 3 jours pour enregistrer le son de l'envol du quezal costa-ricain ne peut pas être considéré comme un bête technicien, il utilise bien d'autres compétences et sensibilités qui lui sont propres, AMHA.
Je me considère comme un technicien lorsque j'enregistre une ambiance ou un effet. Je dois choisir un micro, peut-être plusieurs, les positionner correctement, bref maîtriser la technique pour obtenir un résultat. Lorsque tout est prêt, j'appuie sur REC, et ce qui est enregistré n'est pas de mon fait.
Le son se trouve être, dans ce qui nous occupe, la matière première, comme la peinture sur la palette du peintre. L'aspect artistique se réalise dans l'utilisation de cette matière première dans un montage, dans un mixage ou sur une toile blanche.
Il faut garder la mesure des choses. Choisir et bien positionner un micro reste une étape technique et attendre 3 jours pour enregistrer le son de l'envol du quezal costa-ricain c’est faire preuve de patience et rien d’autre.
Non, il n’y à rien de déshonorant à ce trouver technicien. Bien au contraire, la technique peut s'élever et devenir belle lorsqu’elle est parfaitement maîtrisée. C’est même dans cette maîtrise que réside l’enjeu d’une belle prise de son. Il me semble que le reste n'est qu'une affaire d'ego mal placé.
Prétendre des droits sur un son de vent, je la trouve un peu forte !
Et puis montrer du doigt les monteurs son comme dans ce post de perchman.com et de tous les qualifier de voleurs, c’est ce tromper de cible parce que si les prods négligent le budget des sons seuls en tournages, elles le font également en post-prod ! Vendre à prix d’or des sons à une prod c’est plutôt rare.
Il faut rester les pieds sur terre, les collections existent. Les temps changent et il faut s’adapter ! On n’ose pas encore se l’avouer, mais cela sera bientôt de la responsabilité du monteur son de fournir les sons seuls à la prod.. Il y a Sound Ideas, Hollywood Edge, Soundstorm, … des collections complètes qui répondent aux besoins des monteurs son qui ont de moins en moins de temps pour faire leur boulot.
Pour moi la page est tournée, je me donne les moyens de bosser correctement. Si je reçois des sons seuls du tournage avec un rapport correct, je les utilise, si c’est le bordel je skip car j’ai mes sons perso, mes sons de collections et basta. Je crois que ceux qui tournent et qui voyagent doivent prendre conscience que l’artisanat c’est fini. Si ils veulent contrôler l’utilisation de leurs sons et rentabiliser leur Cantar, il y a pas 36000 solutions.
Qu’ils tournent beaucoup de sons seuls, qu’ils les classent, les compilent, metadata et compagnie (qu’ils se mettent un peu au goût du jour), qu’ils créent des séries utilisables dans des conditions de prod actuelles. Je suis preneur comme beaucoup d'autres …
PS: qu'ils oublient cette affreuse histoire de dongle ingérable.
Je suis d'accord avec Mix7... La prise de son est un exercice technique, pas artistique.
Là ou je ne vais pas me faire des copains (pas taper, pas taper...), c'est que je pense que c'est pratiquement la même chose pour le montage et le mixage... Et c'est un travail de toutes façon considérer comme tel par les prods. Montage et mixage ne font qu'aider le récit, mais ne constituent pas une oeuvre en soit.
Là ou je ne vais pas me faire des copains (pas taper, pas taper...), c'est que je pense que c'est pratiquement la même chose pour le montage et le mixage... Et c'est un travail de toutes façon considérer comme tel par les prods. Montage et mixage ne font qu'aider le récit, mais ne constituent pas une oeuvre en soit.
ben justement c'est interessant ta position , parce que justement tu ne peux pas faire ce que tu veux avec les cd de Sound ideas.Mix7 a écrit :Prétendre des droits sur un son de vent, je la trouve un peu forte !
.../...
Il y a Sound Ideas, Hollywood Edge, Soundstorm
donc tu refuses une notion de droit d'un coté et tu l'acceptes de l'autre.
strange