Dialogue en 5.1
Dialogue en 5.1
Salut,
je me pose une petite question deepuis un bon moment. Comment gérer les dialogues et leur placement (LCR) dans un film en 5.1
Et là y 'a 2 cas de figure pour moi.
1 - Les dialogues restent au centre, pour éviter de distraire le spectateur.
2 - Placer le dialogue au bon endroit dans les cas extremes, exemple :
une porte s'ouvre à l'image completement à gauche de l'écran et le personnage parle immédiatement, donc le speak est placé au meme endroit que la porte qui vient de s'ouvrir (on la voit et on l'entend).
En allant pas mal au cinoche ou en écoutant pas mal de DVD en 5.1, je m'apperçoit que dans la plus part des cas, le dial reste au centre sauf dans qques films, comme par exemple "les indestructibles", ou les mixers ont plutôt suivis les perso....
Des avis ? des conseils ?
amis mixers
je me pose une petite question deepuis un bon moment. Comment gérer les dialogues et leur placement (LCR) dans un film en 5.1
Et là y 'a 2 cas de figure pour moi.
1 - Les dialogues restent au centre, pour éviter de distraire le spectateur.
2 - Placer le dialogue au bon endroit dans les cas extremes, exemple :
une porte s'ouvre à l'image completement à gauche de l'écran et le personnage parle immédiatement, donc le speak est placé au meme endroit que la porte qui vient de s'ouvrir (on la voit et on l'entend).
En allant pas mal au cinoche ou en écoutant pas mal de DVD en 5.1, je m'apperçoit que dans la plus part des cas, le dial reste au centre sauf dans qques films, comme par exemple "les indestructibles", ou les mixers ont plutôt suivis les perso....
Des avis ? des conseils ?
amis mixers
Je pense que ça dépend du contexte et du type de film.
Si le dialogue n'est pas important, ou si on veut renforcer un coté comique ou leger d'une séquence, le pano peut être utilisé plus lourdement. C'est je pense le cas du film que tu site.
Par contre si la tention est importante un dans un film un peu noir, effectivement la voix déportée serait une distraction, même si plus "réaliste".
Je mix justement un court-metrage un peu "délire" où le personnage principal fait preuve d'une certaines gauchitude. J'ai pas mal de plans où les personnages traversent l'écran de part et d'autre. J'ai alors tendance à exagérer un peu les panoramiques sur les bruits de pas qui renforce l'aspect comique voir dérisoire des situations.
my 2 eurocents
Si le dialogue n'est pas important, ou si on veut renforcer un coté comique ou leger d'une séquence, le pano peut être utilisé plus lourdement. C'est je pense le cas du film que tu site.
Par contre si la tention est importante un dans un film un peu noir, effectivement la voix déportée serait une distraction, même si plus "réaliste".
Je mix justement un court-metrage un peu "délire" où le personnage principal fait preuve d'une certaines gauchitude. J'ai pas mal de plans où les personnages traversent l'écran de part et d'autre. J'ai alors tendance à exagérer un peu les panoramiques sur les bruits de pas qui renforce l'aspect comique voir dérisoire des situations.
my 2 eurocents
- Alexandre_O
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- Inscription : 11 déc. 2006, 11:52
Bonjour,
Je passe de temps en temps sur le forum et en ayant papillonné de part et d'autre je m'aperçois que les questions qui concernent le mixage de films (long métrage ou télé) tournent autour des problèmes principaux que sont la dynamique et la spacialisation. La petite expérience que j'ai dans ce domaine peut peut être servir à essayer d'éclaircir le débat en précisant qu'il s'agit de réflexions personnelles.
A ces deux thèmes récurrents je pense qu'il est nécessaire de rajouter la bande passante.
Il faut se poser le probleme de la finalité de notre travail. A quoi est destiné le mixage d'un film?
A faire en sorte que la volonté sonore du realisateur, aidé par le travail du monteur son ( sound designer ) arrive jusqu'aux oreilles du spectateur dans les meilleures conditions possibles.
Quelles sont donc les contraintes?
Tout d'abord la salle de spectacle ( cinéma ou domicile), ensuite la qualité du matériel de reproduction. Ces éléments combinés vont nous amener, par les contraintes inhérentes, à moduler nos envies de création et nous orienter fatalement vers des solutions qui ne sont peut être pas celles que nous souhaiterions.
En effet en ce qui concerne la dynamique par exemple deux cas se posent à nous.
-1°) si on se trouve dans une salle de cinéma le spectateur du premier rang ne doit pas avoir les oreilles "explosées" par des sons trop forts, à l'inverse celui du dernier rang est en droit d'entendre les parties les plus faibles en niveau du mixage. On se retrouve donc très loin de la dynamique théorique autorisée par les techniques modernes pour plafonner entre 40/45dB !
-2°) si on travaille pour la télévision, les normes sont draconiennes car elles tiennent compte (d'après les technocrates) des différents bruits ménagers qui peuvent perturber la réception du "message sonore", le son doit être intelligible par tous dans la maison, même sans que l'on soit devant le poste! Elles tiennent compte aussi de la capacité des émetteurs à transmettre l'image et le son. La dynamique se trouve réduite à environ 30 dB!
La problème de la spacialisation est un vaste débat et j'aurais tendance a dire que tout ce qui n'est pas gênant pour le spectateur peut être spacialisé! Toutefois là encore des contraintes de positionnement du spectateur nous imposent des choix. En effet en ce qui concerne la parole ils faut se méfier des places latérales extrêmes qui peuvent faire craindre que les spectateurs assis à ces endroits perçoivent mal les sons placés à l'opposé. La qualité du matériel de reproduction tend à rendre méfiant, car hélas nous ne travaillons pas pour une seule salle très bien équipée mais pour un grand nombre de salles aux équipements disparates. Quoi de plus désagréable que d' avoir une voix qui change de couleur en passant du haut-parleur central aux haut-parleurs latéraux ! Le risque à prendre est laissé à l'appréciation de tout un chacun (Dolby recommande de laisser les voix au centre) et un tour dans les salles permet de se faire une bonne opinion.
Toutefois j'ai pu constater que le placement des sons se fait d'une manière tout à fait naturelle en fonction du film que l'on mixe et de la façon dont est cadrée l'image. Certains films appellent la spacialisation alors que d'autres la refusent ! En fait, et c'est tout le charme de ce métier, c'est le sujet, l'image qui nous oriente vers telle ou telle solution. L'essentiel est de rester ouvert, sans préjugés et sans certitudes.
En ce qui concerne la spacialisation à la télévision, le problème se pose de façon tout à fait différente puisque, à priori le spectateur est mieux placé par rapport aux enceintes ( si bien sûr elles ne sont pas réparties au petit bonheur la chance dans la pièce ! ). La liberté semble donc être plus grande.
Pourquoi ai-je parlé de la bande passante?
Tout simplement parce que un cinéma ou un domicile n'est pas un auditorium. En ce qui me concerne je préfère maîtriser le rendu de mes mixages et donc la balance en réduisant la bande passante plutôt que de laisser les équipements le faire et modifier les équilibres. Là encore un petit tour dans les salles permet très vite de se faire une bonne opinion!
Ceci permet de répondre à la question sur la compression des voix. Je dirais qu'il n'y a pas, là encore, de règle. En effet tout dépend de la séquence que l'on a à mixer et de ce qu'il y a en dessous. Il est évident que une scène dans une boite de nuit ne demandera pas le même travail des voix qu'une scène intimiste. Le seul juge est l'oreille. Il en est de même pour le problème des effets de masque par les harmoniques évoqué dans un post. Là peut être qu'un léger délai peut résoudre le problème.
En ce qui concerne le mixage des voix dans la cinéma américain et le cinéma français, le gros handicap pour les vois française est qu'il n'y a pas d'accent tonique, ce qui entraine que toutes les syllabes doivent être entendues pour que le message soit perçu. Il n'est pour s'en convaincre que d'essayer de mixer un texte français sur un mélange sonore prémixé ( genre Version Internationale) et de mixer une voix à accent tonique (anglais, espagnol...) sur ce même mélange et de voir quels sont les niveaux relatifs dans l'un et l'autre cas.
Voilà ce que je pouvais dire en espérant ne pas être rébarbatif et trop long! On peut parler des heures de ces sujets et je n'est donc fait que les survoler en papillonnant comme dit plus haut.
Amicalement.
Gérard Lamps
Je passe de temps en temps sur le forum et en ayant papillonné de part et d'autre je m'aperçois que les questions qui concernent le mixage de films (long métrage ou télé) tournent autour des problèmes principaux que sont la dynamique et la spacialisation. La petite expérience que j'ai dans ce domaine peut peut être servir à essayer d'éclaircir le débat en précisant qu'il s'agit de réflexions personnelles.
A ces deux thèmes récurrents je pense qu'il est nécessaire de rajouter la bande passante.
Il faut se poser le probleme de la finalité de notre travail. A quoi est destiné le mixage d'un film?
A faire en sorte que la volonté sonore du realisateur, aidé par le travail du monteur son ( sound designer ) arrive jusqu'aux oreilles du spectateur dans les meilleures conditions possibles.
Quelles sont donc les contraintes?
Tout d'abord la salle de spectacle ( cinéma ou domicile), ensuite la qualité du matériel de reproduction. Ces éléments combinés vont nous amener, par les contraintes inhérentes, à moduler nos envies de création et nous orienter fatalement vers des solutions qui ne sont peut être pas celles que nous souhaiterions.
En effet en ce qui concerne la dynamique par exemple deux cas se posent à nous.
-1°) si on se trouve dans une salle de cinéma le spectateur du premier rang ne doit pas avoir les oreilles "explosées" par des sons trop forts, à l'inverse celui du dernier rang est en droit d'entendre les parties les plus faibles en niveau du mixage. On se retrouve donc très loin de la dynamique théorique autorisée par les techniques modernes pour plafonner entre 40/45dB !
-2°) si on travaille pour la télévision, les normes sont draconiennes car elles tiennent compte (d'après les technocrates) des différents bruits ménagers qui peuvent perturber la réception du "message sonore", le son doit être intelligible par tous dans la maison, même sans que l'on soit devant le poste! Elles tiennent compte aussi de la capacité des émetteurs à transmettre l'image et le son. La dynamique se trouve réduite à environ 30 dB!
La problème de la spacialisation est un vaste débat et j'aurais tendance a dire que tout ce qui n'est pas gênant pour le spectateur peut être spacialisé! Toutefois là encore des contraintes de positionnement du spectateur nous imposent des choix. En effet en ce qui concerne la parole ils faut se méfier des places latérales extrêmes qui peuvent faire craindre que les spectateurs assis à ces endroits perçoivent mal les sons placés à l'opposé. La qualité du matériel de reproduction tend à rendre méfiant, car hélas nous ne travaillons pas pour une seule salle très bien équipée mais pour un grand nombre de salles aux équipements disparates. Quoi de plus désagréable que d' avoir une voix qui change de couleur en passant du haut-parleur central aux haut-parleurs latéraux ! Le risque à prendre est laissé à l'appréciation de tout un chacun (Dolby recommande de laisser les voix au centre) et un tour dans les salles permet de se faire une bonne opinion.
Toutefois j'ai pu constater que le placement des sons se fait d'une manière tout à fait naturelle en fonction du film que l'on mixe et de la façon dont est cadrée l'image. Certains films appellent la spacialisation alors que d'autres la refusent ! En fait, et c'est tout le charme de ce métier, c'est le sujet, l'image qui nous oriente vers telle ou telle solution. L'essentiel est de rester ouvert, sans préjugés et sans certitudes.
En ce qui concerne la spacialisation à la télévision, le problème se pose de façon tout à fait différente puisque, à priori le spectateur est mieux placé par rapport aux enceintes ( si bien sûr elles ne sont pas réparties au petit bonheur la chance dans la pièce ! ). La liberté semble donc être plus grande.
Pourquoi ai-je parlé de la bande passante?
Tout simplement parce que un cinéma ou un domicile n'est pas un auditorium. En ce qui me concerne je préfère maîtriser le rendu de mes mixages et donc la balance en réduisant la bande passante plutôt que de laisser les équipements le faire et modifier les équilibres. Là encore un petit tour dans les salles permet très vite de se faire une bonne opinion!
Ceci permet de répondre à la question sur la compression des voix. Je dirais qu'il n'y a pas, là encore, de règle. En effet tout dépend de la séquence que l'on a à mixer et de ce qu'il y a en dessous. Il est évident que une scène dans une boite de nuit ne demandera pas le même travail des voix qu'une scène intimiste. Le seul juge est l'oreille. Il en est de même pour le problème des effets de masque par les harmoniques évoqué dans un post. Là peut être qu'un léger délai peut résoudre le problème.
En ce qui concerne le mixage des voix dans la cinéma américain et le cinéma français, le gros handicap pour les vois française est qu'il n'y a pas d'accent tonique, ce qui entraine que toutes les syllabes doivent être entendues pour que le message soit perçu. Il n'est pour s'en convaincre que d'essayer de mixer un texte français sur un mélange sonore prémixé ( genre Version Internationale) et de mixer une voix à accent tonique (anglais, espagnol...) sur ce même mélange et de voir quels sont les niveaux relatifs dans l'un et l'autre cas.
Voilà ce que je pouvais dire en espérant ne pas être rébarbatif et trop long! On peut parler des heures de ces sujets et je n'est donc fait que les survoler en papillonnant comme dit plus haut.
Amicalement.
Gérard Lamps