wf a écrit :Ah pardon il y a misfit quant à la qualif ,
mais c'est de là que vient le misunderstanding !
Si le SD est garant de la "bonne fin" c'est qu'il est qualifié du niveau supérieur et non pas seulement comme ouvrier de surface de contrôle
ca c'est un grand débat... on peut tjrs mettre "technicien sound designer" si tu préfères mais une formation bac +2 signifie forcément un niveau de technicien supérieur et pas plus... comme un bac+3 signifie une licence et pas plus, un +4 signifie maitrise et pas plus, un bac+5 signifie ingénieur et pas thésard...
donc, évidemment, s'il s'agissait de former des sound designers au niveau ingénieur, la formation ferait 5 ans... personnellement, je veux bien, j'adorerais sincèrement pouvoir former sur une si longue période, en préparant vraiment la base, puis en complexifiant le cursus, pour finir avec une ou deux années en interaction permanente avec les entreprises... mais alors, il va falloir attendre que je passe ma thèse (c pas pour demain, hein) donc, actuellement, ce n'est pas de mon ressort.
wf a écrit :
d'autres formations sont déjà sur les bureaux des rectorats
Et voilà un autre aspect du problème soulevé...
Quand je m'impliquais avec d'autres hommes de bonne volonté (des patrons, fondateurs de l'ASF — asso des studios Fr) à la formation de la filière son (musicale et AV) et dans sa globalité,
nous avons commencé à faire le ratio entre la population formée chaque année dans la filière et le nombre de postes disponibles dans nos métiers…
Première constatation : chaque année l'ensemble des formations crachaient sur le Marché du travail autant de jeunes que la population entière de ceux qui en faisait partie…
ET ce n'est évidemment pas pour autant qu'il faut renoncer à
"Bien Former" les quelques heureux et chanceux qui trouveront peut-être du travail au sortir de leur formation
(oui je sais , il y a qq rares BTS AV ou tous les étudiants sont démarchés par les télévisions publiques avant la fin de leur cursus)
Et comme il va falloir, de ce côté là aussi ,réduire la voilure....
Il me semble vraiment dommageable d'avoir laissé les Recteurs décider seuls du contenu des enseignements de leur université… Sans prendre en compte d'autres facteurs de réalité.
Évidement, c'est chic pour la réputation d'une université de proposer quelques cursus poudre aux yeux dans les domaines de l'AV et du cinéma.
Et le pire pour les employeurs, c'est de rencontrer des bacs +5 surqualifiés
qui cherchent un poste d'assistant tea-man… Quel gâchis
je connais le problème également, par divers biais. les dégats fait par des abrutis de dernière zone comme Vincent Courtillot (au hasard, je le prends parce que ma mère, directrice du premier cycle de l'université de provence saint charles pendant dix ans, a bien taté du crétin) ou les dégats fait par, justement, qq'uns de ses masters/licences en bois d'ours, genre celui à Lyon sur le management culturel (je ne cite que des choses que je connais)
oui, il y a des problèmes dans la formation, qu'elle soit initialie, professionnel, en alternance, publique ou privée... et en même temps, y'a aussi beaucoup de choses biens. je vais donc arrêter de me focaliser, dans ce débat, sur les défauts des autres formations pour me focaliser sur leurs bons côtés à conserver et sur le bon contenu de celle que j'essaie de porter.
J'ai l'impression que le quiproquo est dans l'intitulé de ta formation proposée, "Sound Design" c'est trop magique !
Peut-être qu'en commençant à tenter de le traduire en français on y verrait plus clair ?
nous sommes dans une société qui appelle un balayeur un "technicien de surface". qui vous fait croire qu'acheter une bagnole va révolutionner votre vie. certains d'entre vous bossent dans la pub, en sachant pertinemment ce qu'il en est du message véhiculé par la pub en question. ca fait partie de la société.
en clair: il faut quand même que l'intitulé sucite l'intérêt...
même si, personnellement, je serais aussi partisan que les formations soient plus honnêtes dans leurs intitulés.... malgré l'argument que je viens de donner et qui est celui qu'on m'a répondu quand j'ai posé la question... je suis parfaitement conscient non seulement de l'ambiguïté que cela peut engendrer mais aussi de l'hypocrisie consistant à dénoncer les intutilés de l'un quand les autres en rajoutent des couches...
c'est comme ce que tu disais au dessus entre la demande et l'offre, entre les besoins des entreprises et les demandes des étudiants. dans des cursus, il y a un manque d'étudiants énormes... et dans d'autres, il y a un excès. cependant, un étudiant qui veut faire ce cursus, ira le faire avec ou sans nous... et en même temps, lancer un cursus en sachant que les débouchés sont minces. il y a aussi une ambiguïté et une hypocrisie.
en étant pragmatique, je constate simplement qu'avec ou sans moi, ca se fera. je préfère avec moi et que ca se fasse le mieux possible, d'autant que sur ce créneau là, j'ai eu quand même des échos d'entreprises qui trouvaient que c'était une bonne idée.
je reste néanmoins très conscient de la situation, surtout en France sur le sujet.