L'originalité des sons
Je partage le point de vue de Ritz. La programmation du jeu est souvent bien difficile et l'exercice de jouer au clavier procure un résultat beaucoup plus naturel sans <<le>>.
Pour les batteurs, il m'arrive de leur proposer les pads de la DDrums-4 quand ils veulent travailler sur des samples plutôt que des sons acoustiques. On enregistre ainsi uniquement le signal midi sur le séquenseur de Protools. Mais à la base la musique est jouée et non-quantifiée. Ensuite un synthé ou un sampleur viendra lire les notes midi.
Bien amicalement.
Philippe
Pour les batteurs, il m'arrive de leur proposer les pads de la DDrums-4 quand ils veulent travailler sur des samples plutôt que des sons acoustiques. On enregistre ainsi uniquement le signal midi sur le séquenseur de Protools. Mais à la base la musique est jouée et non-quantifiée. Ensuite un synthé ou un sampleur viendra lire les notes midi.
Bien amicalement.
Philippe
il semblerait que des voies intéressantes se développent autrement que par les banques de samples, mais par la synthèse :Alors où est la lutherie électonique ?
http://www.synful.com/
http://www.arturia.com/evolution/en/pro ... intro.html
etc...
- Larkflight
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Il y a un détail passé sous silence ,qui me chiffonne dans les réponses pertinentes de Labroue:
Pour un instrument de musique traditionnel le principal résonateur est le lieu dans lequel l'instrument est joué/enregistré.
En général c'est un studio acoustique ment bien traité, qui fait 1000 m3 et + si possible sans parler des corrections post enregistrement.
Toi tu écoutes ton sampler dans un studio qui va faire entre 12 et 30 m2; Il y a longtemps que le public ne fuit plus les salles de cinéma en voyant le train arriver à la gare de La Ciotat. Le compositeur doit -il travailler à la restitution d'un concert virtuel (personellement je suis fasciné par les démo de banques de sons type VSL, mais elles ne m'apportet RIEN d'un point de vue musical et elles ne bluffent que pour l'instrument dont on ne joue pas) ou à recréer un environnement sonore fictif et donc aller au delà des imperfections des échantillons, ce que les premiers utilisateurs de synthé faisaient. La nouvelle lutherie moi je veux bien mais les objectifs artistiques se sont-ils enrichis?
Pour un instrument de musique traditionnel le principal résonateur est le lieu dans lequel l'instrument est joué/enregistré.
En général c'est un studio acoustique ment bien traité, qui fait 1000 m3 et + si possible sans parler des corrections post enregistrement.
Toi tu écoutes ton sampler dans un studio qui va faire entre 12 et 30 m2; Il y a longtemps que le public ne fuit plus les salles de cinéma en voyant le train arriver à la gare de La Ciotat. Le compositeur doit -il travailler à la restitution d'un concert virtuel (personellement je suis fasciné par les démo de banques de sons type VSL, mais elles ne m'apportet RIEN d'un point de vue musical et elles ne bluffent que pour l'instrument dont on ne joue pas) ou à recréer un environnement sonore fictif et donc aller au delà des imperfections des échantillons, ce que les premiers utilisateurs de synthé faisaient. La nouvelle lutherie moi je veux bien mais les objectifs artistiques se sont-ils enrichis?
Hum... Avec tout le respect, j'ai l'impression de retrouver là la vieille querelle soft/hard qui faisait plutôt rage il y a 5/6 ans. Pour moi, on en est plus là.Labroue a écrit :Je crains que la simple lecture de superbes échantillons, excellement enregistrés, sur le logiciel d'un ordinateur ne me montre pas la voie d'un engagement artistique et créatif. Même si immédiatement la qualité sonore est atteinte, cela reste de l'enregistrement et de la lecture.
Alors où est la lutherie électonique ?
Quelle est la différence entre un échantillon lu avec un EMU ou autres et avec un sampler virtuel ou un instru virtuel type BFD?...
Pour moi, aucune, si ce n'est, effectivement, la "coloration" qu'apporte certains hardware (traitement interne, convertisseurs,...).
Cependant, j'ai pratiqué pendant des années les sampleurs hardware et je m'en passe depuis qqls années avec bonheur (l'editing sur écran nain, la mémoire limitée, le stockage sur DD propriétaires, etc etc...) sans avoir l'impression d'avoir perdu en terme de qualité sonore.
Quant à "la voie d'un engagement artistique et créatif", je pense que tu la trouverais aisément en pratiquant des softs comme BFD ou Reaktor (ex au hasard) et que c'est plutôt une histoire d'habitude.
Ces deux derniers softs permettent tout autant, et même plus à mon sens, de "bidouilles" et de personnalisation des sons, que n'importe quel matériel hardware et tous ont leur "signature sonore".
Pour preuve, compare des batteries de Reason avec celles de BFD ou de Stylus RMX et tu verras que la "lutherie électronique" existe belle et bien concernant le software.
Juste un exemple, la liste serait inépuisable :
j'aime beaucoup dans l'E4XT ses filtres résonnants (meilleurs que ceux du GRM tools proposés en TDM à mon goût). Ils colorent le son d'une certaine manière que la note fondamentale est bien présente et s'enrichit des harmoniques adéquates pour survivre à un mixage complexe.
Dans le K2600, j'aime beaucoup le processeur d'effet, dont les algorythmes me font penser au H3000 d'Eventide (une machine irremplaçable qui ne quitte pas le studio). D'ailleurs le K2600 est un excellent processeur d'effet en Stand-alone.
Dans le VP9000 de Roland, j'aime énormément le pith et ses variations (en laissant fixe les formants d'un son). Je n'ai pas retrouvé cette qualité sonore dans d'autres machines ou d'autres soft, même chez TC électronic qui s'en vente énormément.
Voilà trois exemples qui signent certaines qualités de ces machines et qui permettent d'être créatif.
Quant à la spacialisation, je pense que c'est le propre de l'acoustique et de la prise de son. Je me suis plutôt orienté professionnellement vers cela. Les lutheries électroniques me passionnent, mais c'est vraiment une activité secondaire, voire un loisir.
J'y recherche surtout des sons extraordinaires, que l'on ne peut pas enregistrer en acoustique, quelque chose de nouveau et d'indépendant.
Bien amicalement.
Philippe
j'aime beaucoup dans l'E4XT ses filtres résonnants (meilleurs que ceux du GRM tools proposés en TDM à mon goût). Ils colorent le son d'une certaine manière que la note fondamentale est bien présente et s'enrichit des harmoniques adéquates pour survivre à un mixage complexe.
Dans le K2600, j'aime beaucoup le processeur d'effet, dont les algorythmes me font penser au H3000 d'Eventide (une machine irremplaçable qui ne quitte pas le studio). D'ailleurs le K2600 est un excellent processeur d'effet en Stand-alone.
Dans le VP9000 de Roland, j'aime énormément le pith et ses variations (en laissant fixe les formants d'un son). Je n'ai pas retrouvé cette qualité sonore dans d'autres machines ou d'autres soft, même chez TC électronic qui s'en vente énormément.
Voilà trois exemples qui signent certaines qualités de ces machines et qui permettent d'être créatif.
Quant à la spacialisation, je pense que c'est le propre de l'acoustique et de la prise de son. Je me suis plutôt orienté professionnellement vers cela. Les lutheries électroniques me passionnent, mais c'est vraiment une activité secondaire, voire un loisir.
J'y recherche surtout des sons extraordinaires, que l'on ne peut pas enregistrer en acoustique, quelque chose de nouveau et d'indépendant.
Bien amicalement.
Philippe
Sans vouloir insister, on peut être tout aussi créatif avec du matériel software.Labroue a écrit :Voilà trois exemples qui signent certaines qualités de ces machines et qui permettent d'être créatif.
Tout ça est surtout, je crois, une question de point de vue, de goût et d'habitude.
Nous n'avons tout simplement pas les mêmes (et c'est tant mieux).
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J'aime bien ces deux points de vues qui se confrontent... et je suis content de retrouver Philippe sur ce forum.
A mon sens, la créativité n'est pas une composante abstraite susceptible de se manifester plus ou moins en fonction du materiel choisit. Je n'arrive pas à partager ce point de vue qui consiste à dire qu'une machine peut rendre plus ou moins créatif son utilisateur en fonction de la qualité de ses composants, de ses effets etc... Je dirais même que dans ce domaine la quête de la qualité de l'instrument se fait parfois au détriment de la qualité artistique, la beauté du son servant alors de masque à la pauvreté du discours, ça arrive aussi...
Ce que j'aime avec le son, c'est qu'il existera toujours quelqu'un de suffisamment créatif pour nous démontrer que l'on avait tort de penser que tel ou tel instrument n'était pas assez 'bon' pour être musical. Les exemples ne manquent pas et je reste toujours émerveillé de la qualité du son que peuvent produire certains artistes sur scène avec des outils qui feraient sourire n'importe quel ingénieur du son.
Pour revenir sur l'idée de lutherie électronique, je pense comme Dupont que "la voie d'un engagement artistique et créatif" dans ce domaine est grande ouverte avec des logiciels comme Max/MSP, PureData ou tout autre environnement de programmation apparenté. Avec de tels outils, le compositeur à la possibilité de devenir le luthier de ses propres instruments, n'est ce pas absolument passionnant ?
Une machine électronique - un sampler, une boite à rythme... - est un outil finit que l'on apprécie et que l'on choisit pour sa sonorité si particulière. Peut on dire la même chose du software ? Je pense aussi que ce débat est dépassé, la démarche n'est pas tout à fait la même et se serait un tort de chercher à opposer ces deux approches qui sont tout à fait complémentaires.
-damien-
A mon sens, la créativité n'est pas une composante abstraite susceptible de se manifester plus ou moins en fonction du materiel choisit. Je n'arrive pas à partager ce point de vue qui consiste à dire qu'une machine peut rendre plus ou moins créatif son utilisateur en fonction de la qualité de ses composants, de ses effets etc... Je dirais même que dans ce domaine la quête de la qualité de l'instrument se fait parfois au détriment de la qualité artistique, la beauté du son servant alors de masque à la pauvreté du discours, ça arrive aussi...
Ce que j'aime avec le son, c'est qu'il existera toujours quelqu'un de suffisamment créatif pour nous démontrer que l'on avait tort de penser que tel ou tel instrument n'était pas assez 'bon' pour être musical. Les exemples ne manquent pas et je reste toujours émerveillé de la qualité du son que peuvent produire certains artistes sur scène avec des outils qui feraient sourire n'importe quel ingénieur du son.
Pour revenir sur l'idée de lutherie électronique, je pense comme Dupont que "la voie d'un engagement artistique et créatif" dans ce domaine est grande ouverte avec des logiciels comme Max/MSP, PureData ou tout autre environnement de programmation apparenté. Avec de tels outils, le compositeur à la possibilité de devenir le luthier de ses propres instruments, n'est ce pas absolument passionnant ?
Une machine électronique - un sampler, une boite à rythme... - est un outil finit que l'on apprécie et que l'on choisit pour sa sonorité si particulière. Peut on dire la même chose du software ? Je pense aussi que ce débat est dépassé, la démarche n'est pas tout à fait la même et se serait un tort de chercher à opposer ces deux approches qui sont tout à fait complémentaires.
-damien-
Pour une oreille exercée, il n'est pas de bruit qui ne puisse être entendu comme de la musique... et réciproquement.
J'ajoute mon point de vue :
Pour rendre réel un instrument virtuel je joue beaucoup sur la réverbération, discrète elle donne cette sensation de réalité. Je n'utilise que l'Altiverb de Audio Ease, en particulier les ambiances "studio" qui me servent à reproduire ce que le micro capte de l'instrument avant mixage.
Bien sûr la matière première doit être de bonne qualité. Il ne faut pas essayer de vouloir rendre réel un son qui ne l'est pas à la base, je n'ai pas l'impression qu'ajouter un exciter ou filtrer le son puisse changer grand chose.
Même si pendant un temps je me suis amusé à trouver des enregistrements de parties solo d'instruments d'orchestre, jouant en place, sans accompagnement (genre pour la flûte le début de Prélude à l'après-midi d'un Faune). Grâce à Logic Pro j'ai samplé la répartition harmonique de chaque son d'instrument, joué idéalement dans toute sa tessiture (un plugin existe pour ça, je me souviens plus du nom) puis j'ai appliqué cette égalisation à chacun de mes instruments virtuels. Le résultat ajoutait pas mal de réalisme tout de même, au prix de pas mal de taf.
Maintenant je m'embête plus comme ça, des enregistrements y'en a des tous différents, chaque acoustique est différente...
Sinon, pour faire sonner un groupe d'intruments virtuels je me les imagine sur scène, je vois la place qu'ils prennent et cela m'aide à mixer, mais c'est un truc qu'on retrouve dans tout projet à mixer finalement, même avec des instruments réels.
Pour rendre réel un instrument virtuel je joue beaucoup sur la réverbération, discrète elle donne cette sensation de réalité. Je n'utilise que l'Altiverb de Audio Ease, en particulier les ambiances "studio" qui me servent à reproduire ce que le micro capte de l'instrument avant mixage.
Bien sûr la matière première doit être de bonne qualité. Il ne faut pas essayer de vouloir rendre réel un son qui ne l'est pas à la base, je n'ai pas l'impression qu'ajouter un exciter ou filtrer le son puisse changer grand chose.
Même si pendant un temps je me suis amusé à trouver des enregistrements de parties solo d'instruments d'orchestre, jouant en place, sans accompagnement (genre pour la flûte le début de Prélude à l'après-midi d'un Faune). Grâce à Logic Pro j'ai samplé la répartition harmonique de chaque son d'instrument, joué idéalement dans toute sa tessiture (un plugin existe pour ça, je me souviens plus du nom) puis j'ai appliqué cette égalisation à chacun de mes instruments virtuels. Le résultat ajoutait pas mal de réalisme tout de même, au prix de pas mal de taf.
Maintenant je m'embête plus comme ça, des enregistrements y'en a des tous différents, chaque acoustique est différente...
Sinon, pour faire sonner un groupe d'intruments virtuels je me les imagine sur scène, je vois la place qu'ils prennent et cela m'aide à mixer, mais c'est un truc qu'on retrouve dans tout projet à mixer finalement, même avec des instruments réels.
Cédric Le Guillerm - compositeur et autres bidouilles
<a href="http://www.lesitedubruitquicourt.com">le Bruit qui court</a>
<a href="http://www.lesitedubruitquicourt.com">le Bruit qui court</a>
Bojour à tous,
cher Damovane, très heureux de vous lire, un plaisir partagé.
Il faudra bien qu'un jour je m'achète un sampler virtuel sur ordinateur. Mais mon ordinateur est déjà ancien... c'est un vieux MAC 700MHz, et je ne suis pas sûr qu'il soit suffisant. En plus je n'ai qu'un vieux OS9.
Bref, n'étant pas du tout spécialiste de la question des samples, effectivement les machines inscrites dans l'histoire me rassurent. C'est une sorte de besoin "tactile", d'avoir les racks bien remplis.
C'est aussi un peu comme pour les amplis guitare : je m'attache encore à avoir des amplis physiques alors que certains collègues ne jurent que par les plug-ins d'émulation.
(A ce propos, je viens de prendre ici le dernier Vox AC30CC2X, avec les HP Blue Celestion ! merveilleux. Bon, c'est un autre sujet).
Quant à l'emploi de la réverberation, effectivement il en faut un peu et surtout pas trop ! Personnellement je travaille beaucoup plus les délais dans les 3 intervales suivants :
Orientation G-D : de 0.1 à 1ms
Profondeur : de 1 à 20ms
Spatialisation, echo et première réflexion : de 20 à 100ms
Bien amicalement.
Philippe
cher Damovane, très heureux de vous lire, un plaisir partagé.
Il faudra bien qu'un jour je m'achète un sampler virtuel sur ordinateur. Mais mon ordinateur est déjà ancien... c'est un vieux MAC 700MHz, et je ne suis pas sûr qu'il soit suffisant. En plus je n'ai qu'un vieux OS9.
Bref, n'étant pas du tout spécialiste de la question des samples, effectivement les machines inscrites dans l'histoire me rassurent. C'est une sorte de besoin "tactile", d'avoir les racks bien remplis.
C'est aussi un peu comme pour les amplis guitare : je m'attache encore à avoir des amplis physiques alors que certains collègues ne jurent que par les plug-ins d'émulation.
(A ce propos, je viens de prendre ici le dernier Vox AC30CC2X, avec les HP Blue Celestion ! merveilleux. Bon, c'est un autre sujet).
Quant à l'emploi de la réverberation, effectivement il en faut un peu et surtout pas trop ! Personnellement je travaille beaucoup plus les délais dans les 3 intervales suivants :
Orientation G-D : de 0.1 à 1ms
Profondeur : de 1 à 20ms
Spatialisation, echo et première réflexion : de 20 à 100ms
Bien amicalement.
Philippe