Steph.B a écrit :... j'ai l'impression que la tendance voudrait qu'on arrête de jouer le "plan sonore".
Bien sûr !!!!!
On ne devrait plus depuis longtemps en discourir, (du plan sonore identique au cadre de l'image)....
Dans les années trente, à l'apparition du cinéma parlant, le cadre sonore n'était pas un choix mais la conséquence du choix du cadre de l'image... (place de la perche par rapport à la grosseur du cadre de l'image). Depuis que sont apparus les HF, la narration cinématographique a beaucoup évolué...
Exemple : 1 shoot longue focale intercalé entre deux plans serrés au cours d'une conversation intime entre deux personnages....
Oui une séquence de dialogue intérieur voiture et un plan d'insert d'hélico de la voiture (pendant lequel la conversation à l'intérieur de la voiture continue)....
Le bon sens (ou un peu de réflexion) devrait conduire à constater qu'il y a, dans ces cas de figure, une dichotomie entre l'image (objective) et le son devenu par rapport à l'image subjectif mais restant, de fait, dans la narration sonore objectif (donc l'image montre un PL extérieur et le son reste en fait un PS intérieur).
Cela ne me semble que du bon sens, pourtant encore de nos jours, ça reste un sujet de contre-verse au mixage et en France !
Ce genre de cas est le résultat du montage image, ce qui signifie qu'au tournage on ne peu plus anticiper se référer au cadre pour déterminer la distance du son au final....
Il faudrait écrire, un jour sans doute, un roman sur cet aspect du problème... De la grammaire sonore au cinéma.... Ou de la sémantique sonore (là c'est plus intello)
Le cahier de rapport ne devrait-il pas constituer une base, un journal de bord dans lequel il faudrait prendre son inspiration pour monter les directs ? (Si on prend la peine de le lire et si il est bien rédigé)
Ach!!!!
Effectivement, maintenant que les loueurs de matériel fournissent des modèles le ChefOpSon a moins d'excuse... Mais il n'a pas assez de temps.... C'est une vraie question à se demander ce qu'il faudrait finalement documenter dans un rapport...
@William : Comment peut-on se retrouver avec 64 pistes de dialogues au mixage ? :shock : :roll : (Comment peut-on en arriver là ? :lol : )
Bonne question ! Dupont donne des pistes...
64 pistes c'est bien sûr et heureusement une exception (en général je demande au monteur des dialogues d'avoir pour premier objectif de réduire au maximum les pistes.... Mais ce n'est pas si simple que ça! Et cela va dépendre de la stratégie (ou l'absence de stratégie ou de cohérence du ChefOpS...)
Et puis aussi des demandes de chaque mixeur..... qui peuvent se révéler très old fashion!)
Et puis certains gardent les usages du temps du 35 mm : on change de piste à chaque changement de plan et chaque comédien a sa propre piste, quand on est en mono ça va jusqu'à 8 pistes, en multipiste ça fait 8*8 = 64.... dont bon nombre vont rester vides mais bien présentes....
De plus avec le mixage 5.1 il va être nécessaire de séparer tout ce qui est VI dans les directs (surtout s'ils sont en stéréo ou plus)...
Un ChefOp organisé va avoir, par exemple, pour principe : toutes les pistes impaires seront des perches et les pistes paires des HF (comme pour le MS impair = cardio, pair = huit)
Sauf qu'il y aura des cas d'exception et là le rapport son sera la seule porte de sortie....
Sauf que le monteur image est aussi un charcuteur (dans le bon sens du terme) il est absolument capable d'utiliser une image avec des sons (ou un patchwork) de sons issus d'autres prises (fausses synchro etc.)....
Il pourra inventer des dialogues off issus d'ailleurs ou inventés pendant les postsynchro....
Toutes des petites "fantaisies" ne faliciteront pas le travail de reconstruction (confo) du monteur des dialogues et du mixeur...
Si tout le monde est clean, cela ne posera pas de problème....
Par contre le moindre grain de sable va avoir de très graves conséquences...