Vos propres travaux, ainsi que vos impressions et analyses des bandes son qui nous entourent (cinéma, télé, radio, et multimédia / jeu vidéo).
Aussi un atelier de confection de bruitages, de sound designs, et de musiques. Recherches de son, d'instruments, contributions soniques, demandes de traitement, etc.
CN a écrit :
Il y a de l’épure dans la bande son de la vie moderne
vous nous (me) donnez envie d'aller voir ce film ..... avec nos (mes) oreilles.
quant au muezzin, faut voir, ,
soit on monte un afghan sur le maghreb pour faire exotique,
soit on le monte et le mixe dans une profondeur de champ, qui peut nous signaler que nous nous trouvons dans un quartier chretien , loin de la mosquée
sinon, j'aime beaucoup votre " nous avons tenté d’apporter le même soin avec toujours en tête que quand on filme des gens en situation de précarité il ne faut pas rajouter de la misère à la misère"
ça me rappelle une expo de pierre gonnord qui m'a profondement touché en arles cet été.
Oui c'est un point de vue, ou comment de là ici, maintenant, urbain, modernisé, goinfré, webé, rentrer dans la vie de ces gens-là, aller à l'essentiel, remonter un temps qui est paradoxalement encore celui d'aujourd'hui, mais que bien peu regardent, écoutent, voient.
Oui, ce point de vue est magnifique.
Une ligne, parce que ces gens-là ont un parcours, une histoire et que là ils nous prennent par la main, pour nous accompagner dans leur intimité, leur discrétion, pour nous dire, nous chuchoter, la vie, l'amour, la mort, mais parfois ce murmure est un vrai cri.
Oui ce chemin, ce parcours, c'est fort
Une tranche parce que nous rentrons, dans l'épaisseur de cette terre, de ceux qui la porte, qui la vivent au quotidien, mais pas en superficie, en profondeur, dans les tripes, droit au cœur de leur vie.
Oui, cette tranche partagée, touche à l'essentiel.
Dans l'espace parce que c'est une perspective. Dans cette 3D, je vois à la fois la distance qui nous sépare, mais aussi ce en quoi nous nous rejoignons, ce que nous partageons, ce qui me touche au fleuret, parce que cette terre, ces paysages, cet espace, c'est aussi là d'où nous venons, quelque part c'est aussi un bout de notre histoire à travers nos proches, nos amis, évidemment nos ancêtres.
Oui dans cet espace, il est donné à voyager et à partager.
C'est intemporel parce que les temps s'interpénètrent entre le passé, le présent et le futur.
Le passé qui nous est raconté, montré avec la mélancolie de ce qui passe.
Le présent qui prend le temps de garder trace avant de s'effilocher. Les silences, c'est la distillation du présent, le prix de l'écoute, l'économie des mots pour aller à l'essentiel.
Le futur de ceux qui ont décidé de continuer à être là, de relever le défi, de toujours labourer. Mais en même temps c'est dur, de voir ce qui va s'estomper, ce qui va partir, ne pas réussir, pour faire place à qui, à quoi, dans quelles incertitudes ?
La narration, c'est juste ce qui me donne à écouter ensemble, à ne pas être à distance, comme un voyeur, mais à être là avec eux, avec celui qui parle qui raconte aussi son histoire, finalement pas très différente de ceux que l'on voit à l'écran, puisqu'il en vient lui aussi de cette histoire, assurément, ce narrateur.
Le son — enfin un son normal naturel, autochtone, 100 % écolo — juste ce qu'il faut, quand ils me parlent, en direct, les yeux en face, c'est comme si j'étais là sur place, de l'autre coté de la table, plongé dans cet environnement non pasteurisé, de pureté, avec juste devant leur voix et autour ce qui participe de la construction du lieu, de sa signature, de son histoire.
Oui, ce voyage auditif est fait de vérité.
Ce film sur la modernité, c'est bien, c'est beau, c'est bon parce qu’au-delà de la révélation, il nous oblige à ralentir, à écouter cette petite voie qui est au fond de nous et qui touche à quelque chose de superflu, donc d'essentiel.
JFB
À vous lire, j'ai l'impression de ne pas avoir vu, ou plutôt entendu le même film. Très déçu par le son, mais vu ce que vous en dites, je suppose que ça vient de la salle : une grosse bosse dans les bas médium qui rendait les dialogues désagréables à écouter.
Pour les autres sons, cette bosse donnait un côté "synthétique" plutôt joli, une petite touche d'irréel plutôt en accord avec ce qu'on voit, surtout si le spectateur est un citadin.
De retour en France pour 3 jours en début de semaine. J'en ai profité pour allez voir le film. Belle claque, les ambiances sont superbe. Cela confirme ce que je pense du son direct.
Le film est beau et touchant, j'aurais besoin de le revoir...
sigir a écrit :À vous lire, j'ai l'impression de ne pas avoir vu, ou plutôt entendu le même film. Très déçu par le son, mais vu ce que vous en dites, je suppose que ça vient de la salle : une grosse bosse dans les bas médium qui rendait les dialogues désagréables à écouter.
Pour les autres sons, cette bosse donnait un côté "synthétique" plutôt joli, une petite touche d'irréel plutôt en accord avec ce qu'on voit, surtout si le spectateur est un citadin.
Voilà tout le problème de nos métiers du son au cinéma : la restitution de notre travail .
Dans le cas dont nous parlons ici il y a trois possibilités à ta réaction :
1) tu n'as VRAIMENT pas aimé notre travail.
2) tu as vu le film en Dolby SR avec un réducteur de bruit de fond mal réglé ( boucle de réglage pas passée, cellule sale, cellule usée, copie pas dans les normes - et oui ça arrive- , boucle du projecteur mal faite...).
3) tu as vu le film en SRD ou en DTS ( ça n'est pas sûr car il n'y a maintenant plus aucune salle dans ce format ) et , dans cette salle, le CP Dolby est complètement à la rue.
Bon voila, c'était juste pour dire quelque chose. A oui quand même, je suis sûr de ne pas avoir fait de bosse dans le bas médium d'une façon générale et en particulier sur les paroles.
Amicalement.
GL
Edit : il y a une quatrième possibilité : les courbes de l'écoute de la salle ne sont peut être pas bonnes . Mais je suppose que tu as entendu d'autres films dont tu as été satisfait du son dans cette salle.
Gérard Lamps, Technicien de surface ( de contrôle), génération sortie
Je suis déjà allé dans cette salle, la dernière fois date de plus de 2 ans. Je n'ai pas de souvenir de soucis avec le son, mais je ne vais pas au cinéma pour écouter particulièrement le son, sauf si je constate des choses particulières, que j'aime ou n'aime pas. J'ignore comment elle est équipée, je peux juste dire qu'il n'y a des enceintes que derrière l'écran
J'ai une autre réponse : j'ai fait une régie de théâtre dans un cinéma/théâtre. Il y avait de la musique enregistrée, des musiciens sonorisés sur scène et un micro "casque".
En me promenant dans les rang des fauteuils pour écouter le son un peu partout, j'ai constaté un endroit, dans une rangée, d'une largeur de 2 fauteuils, au milieu, où le son était désagréable, dans des fréquences approchantes. Les fauteuils voisins n'avaient pas ce problème.
Géométriquement et proportionnellement j'étais à peu près au même endroit pour voir La Vie Moderne. Dommage que je n'ai pas pensé à ça, je me serais déplacé.
Dommage, mais bon, ce n'est finalement pas ce que je retiens du film
A vous avoir lu, je pensais prendre une bonne claque!!!
Mes oreilles ont été un peu déçues. Les dialogues ne sont pas toujours compréhensibles (ça vient certainement de l'accent cévenol) et même les questions de Raymond Depardon n'ont pas toujours été claires (c'est peut-être un choix étant donné qu'il n'est pour la plupart du temps pas dans le champ?) Ou alors c'est pour illustrer la difficulté à communiquer... Je ne sais pas.
Les ambiances OK, elles sont là, paisibles, pas de souffle, belles. Mais à mon goût, rien d'extraordinaire. Si à un moment donné, le grondement de l'orage donne effectivement un peu d'ampleur, de profondeur, d'espace... sinon j'ai été un peu frustré.
Après, un moment qui fonctionne très bien c'est l'entrée et la sortie. On est comme en apesanteur. Le son associé colle très bien, mais ce n'est pas le son direct il me semble (on n'entend pas le moteur de la voiture).
Je n'ai pas senti les différents plans sonores dont parle Claudine Nougaret. J'étais peut-être mal placé. Le cinéma: Utopia Bordeaux.
Quant à la musique, je connaissais le Requiem de Fauré, j'en étais resté là, je cours écouter le reste (magnifique).
A vous avoir lu, je pensais prendre une bonne claque!!!
Mes oreilles ont été un peu déçues. Les dialogues ne sont pas toujours compréhensibles (ça vient certainement de l'accent cévenol) et même les questions de Raymond Depardon n'ont pas toujours été claires (c'est peut-être un choix étant donné qu'il n'est pour la plupart du temps pas dans le champ?) Ou alors c'est pour illustrer la difficulté à communiquer... Je ne sais pas.
Les ambiances OK, elles sont là, paisibles, pas de souffle, belles. Mais à mon goût, rien d'extraordinaire. Si à un moment donné, le grondement de l'orage donne effectivement un peu d'ampleur, de profondeur, d'espace... sinon j'ai été un peu frustré.
Après, un moment qui fonctionne très bien c'est l'entrée et la sortie. On est comme en apesanteur. Le son associé colle très bien, mais ce n'est pas le son direct il me semble (on n'entend pas le moteur de la voiture).
Je n'ai pas senti les différents plans sonores dont parle Claudine Nougaret. J'étais peut-être mal placé. Le cinéma: Utopia Bordeaux.
Quant à la musique, je connaissais le Requiem de Fauré, j'en étais resté là, je cours écouter le reste (magnifique).
Quant à l'image, rien à dire de plus que superbe.
Voilà.
A bientôt.
Es tu sûr de ta salle? Les ambiances restent pour moi excellente