Ascension dans l'échelle sociale, le musicien devient consommateur.
Comme quoi on peut être compositeur et se foutre totalement du niveau de vie de l'interlocuteur d'en face.
Avec une société ou la grande mode est de ne peut payer la musique, tu peux aussi profiter de la "segmentation".
Un bien bel exemple de solidarité Exclamation
Ah! Encore un jugement personnel hâtif: c'est fou quand même, les gens ne peuvent pas s'en empêcher

!
Pour ta gouverne, je vis à la limite du seuil de pauvreté et je le vis plutôt bien

Je paie souvent les studios/musiciens auxquels je fais appel... sur ma propre rémunération. Ils sont le plus souvent mieux payés à l'heure que je ne le suis! Donc je trouve ta remarque quelque peu choquante
Je suis le premier à défendre la rémunération juste et équitable des maillons de la chaîne de production et à critiquer la gratuité et la dévalorisation du travail que je vis tous les jours. Mais on parle des revenus tirés d'une activité, pas de la répartition des richesses qui s'opère ensuite (personne dans ce topic n'a donné de chiffres quant aux rémunérations touchées par les employés de ces studios!).
Ce que j'expliquais donc c'est que justement on peut avoir recours à un prix bas sans vendre à perte (sans transiger sur les rémunérations puisque le travail est inclus dans le coût du service) et sans faire de concurrence parce que ce sont deux marchés différents et que les coûts sont répartis différemment.
Quant à la segmentation, cela peut paraître incroyable (je ne te blâme pas: j'ai pensé la même chose au début) mais j'insiste lourdement: pour un même type de bien, on peut peut avoir un prix différent et toucher deux cibles différentes sans perdre d'argent - bien au contraire: ceux qui n'auraient pas payé se laissent finalement tenter et ceux qui payaient à un autre prix préfèrent payer plus cher parce que c'est rassurant. C'est une façon de s'adapter au niveau de vie du consommateur et à ses attentes. C'est un argument qui a été repris par les opposants à HADOPI (dont je n'étais pas). Et je ne parle même pas de l'expérience Radiohead, qui a complètement radicalisé cela (expérience plus casse-gueule cela dit)!
Lorsque je fais appel à mon orchestre, il s'adapte à mon budget. S'il ne le faisait pas, il n'aurait pas de clients la moitié du temps. Car que vaut-il mieux? Laisser vide le studio la moitié du temps et faire toujours payer le même prix ou s'adapter au "consommateur" pour rentabiliser la disponibilité du studio?
Tout cela mérite réflexion. A mon avis, on ne peut pas réagir de manière aussi tranchée et expéditive sur de telles pratiques
NB: En terme strictement économique, un musicien qui fait appel à un studio est un consommateur. Cela n'a rien d'insultant!