Sound Designers

sujet passionnant pour les débutants (comme moi qui démarre mon premier montage sur un court)
bravo ritz
guiguy


voili voilou c pas un message des plus passionnants mais bon ça faisait longtemps que j'avais pas posté:)

Pour moi le point crucial des ambiances est le changement de plan, c'est le moment par excellence (avec les long travellings silencieux et autres mouvements stylisés mais moins courants) lors duquel les spectateurs écoutent les ambiances.

C'est donc au changement de plan que se posent mes jugements, c'est là que je sais si mes ambiances sont bonnes ou pas.

Les changements de plans dépendent de ce qui entre ET de ce qui sort .... les ambiances sont à construire en fonction de l'entièreté du film car elle sont toutes dépendantes les unes des autres.

La construction d'ambiances est donc pour moi le moment du montage son qui correspond le plus à la construction narrative.Tous les autres sons ont cette indépendance qui crève les yeux sur une time-line.


Je pense que les ambiances sont souvent sous estimées et pourraient souvent être mixées un poil plus fort à mon goût.

Un effet de style que j'aime beaucoup : faire disparaitre l'ambiance à la fin d'une séquence, dans un fade out bien audible par tout spectateur l'ambda ; puis laisser un court silence qui améne l'ambiance de la séquence suivante en toute légéreté, et qui permet de crée une sorte de très légére pause dans le film.

En fonction de la séquence qui suit ça peut marcher pour créer une tension, ou un envole vers un autre univers sonore.

C'est simple mais j'adore.

A quel moment fais tu cette transition, (à l'image je veux dire), le silence que tu crées intervient-il sur un cut, au milieu d'un fondu enchainé, un fondu au noir?
Question un peu plus technique:
Dans quelle mesure le monteur son doit/peut-il faciliter le travail du mixeur avec les ambiances?
Certains ne supportent pas la présence de fade dans le montage et préfere les faire eux mêmes. Les changement de pistes pour les changements de valeurs de plans doivent-ils être systématiques (pour ce qui concerne les ambiances je suppose qu'ils ne sont pas nécessaires)?

c'est un fade "assez" long donc pas sur un cut mais juste avant ou avant un fondu au noir. Le mieux c'est d'essayer et d'entendre ce que ça apporte...ou pas.

Perso, je crois pas au fade fait à la souris (fade calculé de protools). On peut (doit?) certainement par contre le préparer pour le mixeur comme indication, qu'il retient ou non.
Par conre, avec toutes les surfaces de contrôle pas chères comme la Command8 ou autres, jusqu'à quel point peut on préparer l'intéraction des différentes parties de l'ambiance entre elles?
En clair, quand je monte une ambiance, les sons à plat ne vont pas tout le temps convenir dans l'état (le montage dans l'ambiance ayant déjà été fait).
Faites vous un petit travail de "mix" juste sur les ambiances? (sachant que ça peut aussi être casse gueule pour des hstoires de rendu en audi)

8s1 a écrit : Certains ne supportent pas la présence de fade dans le montage et préfere les faire eux mêmes. Les changement de pistes pour les changements de valeurs de plans doivent-ils être systématiques (pour ce qui concerne les ambiances je suppose qu'ils ne sont pas nécessaires)?

Ca c'est une bonne question et un vaste débat!...

Personnellement je dirais:
-lorsque les fondus sont faits par un monteur son: oui oui et oui, il faut en mettre (car logiquement, ce dernier sait les placer). S'ils sont faits par le monteur image, faut voir (on va vraiment croire que j'ai un truc contre eux). Certains savent faire, d'autres, pas du tout (fondus-enchainés à la va vite sur une même piste) et on (les mixeurs) va perdre un temps fou à effacer ces fondus et à les refaire...
-plus le programme est long (26'/ 52'/ court-moyen-long métrage/...), plus il est nécessaire que le monteur (son ou image) prépare le boulot en faisant des fondus. Il est probable que la plupart pourront être gardés tels quel (tant mieux=gain de temps pour le reste) et, si ce n'est pas le cas, n'en refaire que qqluns n'est pas un problème.

J'ai récemment eu le cas (très extrême j'en conviens) d'un monteur image qui, non seulement, ne faisait pas de fondus mais, en plus, laissait les poignées en vrai, à l'ancienne!! (pas des poignées virtuelles hein, des vraies poignées audibles, et pas toutes de la même longueur!!). Un merdier sans nom! Non seulement, j'ai perdu un temps fou à rédécouper les séquences (in-out) et à faire les fondus nécessaires mais, en plus, se posaient parfois des questions existentielles lorsque le son ne correspondait pas forcément à l'image (voix "in" courrant sur plusieurs séquences par ex et différentes ambiances avec poignées). "Qu'est ce que le monteur a bien voulu faire avec tout ça?"...

Sinon, concernant les ambiances, oui, il est plus que préférable de les enchainer (changement de décor) en changeant de piste, ça rend le travail bcp plus souple pour le mixeur. Il faut garder à l'esprit qu'on peut avoir à changer le niveau d'une ambiance ou sa "couleur" (EQ, traitement "spatial", ...) par rapport à la précédente. Ca sera tout simplement impossible à faire à la console si les deux ambiances s'enchainent sur la même piste (transition trop rapide), alors que, si elles sont sur deux pistes différentes, on peut commencer à automatiser la seconde ambiance un peu avant qu'elle n'atteigne la tête de lecture.

(EDIT: ah, post croisé avec Ritz... Salut Ritz!)

Salut ! ( et hop petit déterrage de post de presque 7ans d'âge comme on les aime)

Super intéressante cette discussion !! Alors d'autres techniques de montage d'ambiances depuis le temps ?


Je suis entrain de mixer un projet pilote de 3min30 où j'ai refait à 98% tout le son en post-post à cause notamment d'une rivière surpuissante sous le pont sur lequel on tournait la plupart de l'action ainsi qu'un gentil groupe électrogène à proximité....bref

J'ai pris des ambiances en MS (Couple Schoeps) de la rivière depuis les différents points de vu du film (j'en posterai surement bientôt dans la sonothéque ) , c'est quasiment le seul son enregistré sur place que je vais utiliser.

Je veux recréer une ambiance exterieur nuit avec le MS de rivière et plusieurs ambiances de nuit (insectes, animaux, vents, etc) aussi quelques pistes d'ambiance un peu bizarre genre souffle bien sub pour créer de la tension..

J'ai dématricé le MS sur quatre pistes stéréo pour avoir les quatre points de vus principaux sur des pistes distinctes. Selon la valeur du plan j'ai ajusté la stereo-width sur un brainworx control_v2 (plan large à 100% ou un petit peu moins, plan moyen vers 40% et plan serré 10% voir mono pour les gros plans)

Déjà est-ce que cette méthode de "largeur stéréophonique à l'image" s'utilise ?


Après j'ai cette multitude (6 stéréos, 3 mono) de pistes comportant des grillons, du vent dans les arbres et les ambiances plus glauque etc que je dois mixer.

Je m'interroge beaucoup sur la méthode à employer pour ne pas trop choquer avec trop de changements de niveaux, d'EQ..

Aussi quand à la stéréophonie du mix, j'ai mixer la rivière plus ou moins wide, changé les EQ lorsqu'on se rapproche et bien sur lorsqu'on change de point de vu. Ca, ça le fait. Mais là où je galère maintenant c'est pour tout les éléments que je rajoute, j'ai peur d'en faire trop.

Si vous avez des conseils là dessus,.. le workflow à adopter ? mixer l'ambiance pour un axe et une valeur de plan A et copier plus ou moins les niveaux et EQ, puis passer à l'axe et valeur B et ainsi desuite.. ou voir plus le mix dans son ensemble et ne changer à chaque changement de valeur......oulala ça chauffe là dedans!

Tout le film ce passe dans un même lieu, un pont avec une rivière en dessous, il n'y a pas de dialogues du tout juste des bruitages, ambiances, un peu d'FX et de la musique..


Si vous avez quelques pistes à me donner ça m'aiderait bien

Il me semble que, pour "ouatter" un son, une moyenne compression, selective dans les aigues est du meilleur effet.. utile pour des atmo neige ou nuit.

La largeur de la stéréo peut recouvrir deux notions : la largeur de la prise de son et la largeur de son étalement sur la stéréo d'écoute.
La question a se poser est la largeur de la source (rivière). A mon sens plus on est gros plan, plus la source est large dans la stéréo et remplit l'image.
Après chaque découpage/film est unique, il n'y a pas de recette ...
Les questions a se poser :
- Dois je créer une proximité avec les personnages de l'action ? Ou les noyer dans l'environnement ?
- dois je renforcer ou atténuer les cuts images; Créer des espaces temps très séparés ou une continuité spatiotemporel
- être dans de la réalité brut ou dans une certaine poésie
- ....



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