Re: Le MS
Publié : 28 mars 2008, 11:57
Bonjour,
Je poursuis les propos de Willliam, bien qu'étant né en 1971...
une petite précision technique : le canal M se fait avec un cardio ou un hyper cardio. C'est que j'ai toujours lu dans la littérature et qui s'explique facilement :
il suffit de faire la somme et la différence des équations trigonométriques d'un cardio et d'un bi. Avec un omni, trigonémétriquement en tout cas, on n'obtient pas la même chose. Maintenant que l'on obtienne des choses artistiquement intéressantes avec un "ms" constitué d'un omni et d'un bi est une autre histoire...
Bien qu'ayant commencé par la prise de son au cinéma, le MS m'a toujours gonflé. D'abord pour une raison artistique, j'ai toujours trouvé ça moche. Tous les essais que j'ai pu faire (j'entends déjà certains grincheux dire que je ne savais surement pas m'en servir..) ou que j'ai entendus m'ont déçus.
Je parle d'une utilisation ciné (ambiances, sons naturels) et pas musique. J'ai toujours eu l'impression d'entendre une stéréo "bricolée" et pas naturelle.
J'ai donc choisi dès le début d'enregistrer en ORTF toutes mes ambiances, même si les courts que je faisais à l'époque étaient MONO. Je ne faisais alors repiquer qu'une piste sur le 35mm, solution préférable à mes oreilles à une sommation.
Sur les films stéréo, l'ORTF n'a jamais posé de problème, même du temps du LtRt. J'ai toujours été vigilant par rapport à la phase et le centre "virtuel" de la prise se transformait en centre réél après passage dans la matrice. Un certain GL, dont j'ai eu la chance d'être le stagaire, m'avait d'ailleurs conforté dans mes choix.
Il m'est arrivé de tourner des plans synchrones directement en ortf : plan de situation (sans texte), passages de véhicules... Lorsque j'avais besoin d'un plan stéréo avec du texte, j'utilisais 2 magnétos : une perche mono et d'eventuels HF sur l'un, un ortf sur l'autre.
L'autre raison qui m'a fait rejeté le ms est technique : le fait d'avoir un décodeur.Impossible d'écouter une prise MS sur un simple Revox si l'on a pas de console (en bouffant 3 tranches au passage). Trop lourd et pas pratique.
Quant au fait de gerer l'image stéréo à posteriori, ça me fait bien rigoler... quant on est ingénieur du son, on doit faire des choix (comme un opérateur) et cela fait partie du boulot que de fournir une image stéréo en cohérence avec l'image visuelle. Seul le cas du documentaire peut justifier ce décodage à postériori (et encore s'il ne s'agit pas de musique).
Bien à vous
Pierric
Je poursuis les propos de Willliam, bien qu'étant né en 1971...
une petite précision technique : le canal M se fait avec un cardio ou un hyper cardio. C'est que j'ai toujours lu dans la littérature et qui s'explique facilement :
il suffit de faire la somme et la différence des équations trigonométriques d'un cardio et d'un bi. Avec un omni, trigonémétriquement en tout cas, on n'obtient pas la même chose. Maintenant que l'on obtienne des choses artistiquement intéressantes avec un "ms" constitué d'un omni et d'un bi est une autre histoire...
Bien qu'ayant commencé par la prise de son au cinéma, le MS m'a toujours gonflé. D'abord pour une raison artistique, j'ai toujours trouvé ça moche. Tous les essais que j'ai pu faire (j'entends déjà certains grincheux dire que je ne savais surement pas m'en servir..) ou que j'ai entendus m'ont déçus.
Je parle d'une utilisation ciné (ambiances, sons naturels) et pas musique. J'ai toujours eu l'impression d'entendre une stéréo "bricolée" et pas naturelle.
J'ai donc choisi dès le début d'enregistrer en ORTF toutes mes ambiances, même si les courts que je faisais à l'époque étaient MONO. Je ne faisais alors repiquer qu'une piste sur le 35mm, solution préférable à mes oreilles à une sommation.
Sur les films stéréo, l'ORTF n'a jamais posé de problème, même du temps du LtRt. J'ai toujours été vigilant par rapport à la phase et le centre "virtuel" de la prise se transformait en centre réél après passage dans la matrice. Un certain GL, dont j'ai eu la chance d'être le stagaire, m'avait d'ailleurs conforté dans mes choix.
Il m'est arrivé de tourner des plans synchrones directement en ortf : plan de situation (sans texte), passages de véhicules... Lorsque j'avais besoin d'un plan stéréo avec du texte, j'utilisais 2 magnétos : une perche mono et d'eventuels HF sur l'un, un ortf sur l'autre.
L'autre raison qui m'a fait rejeté le ms est technique : le fait d'avoir un décodeur.Impossible d'écouter une prise MS sur un simple Revox si l'on a pas de console (en bouffant 3 tranches au passage). Trop lourd et pas pratique.
Quant au fait de gerer l'image stéréo à posteriori, ça me fait bien rigoler... quant on est ingénieur du son, on doit faire des choix (comme un opérateur) et cela fait partie du boulot que de fournir une image stéréo en cohérence avec l'image visuelle. Seul le cas du documentaire peut justifier ce décodage à postériori (et encore s'il ne s'agit pas de musique).
Bien à vous
Pierric