Sound Designers

2at8 a écrit :Quant à manipuler des formats complexes et pire du format B ?????
Juste un exemple : dans les écoles de France et de Navarre, combien d'écoles abordent le sujet du format B, au-delà au mieux d'une simple mention historique.
Il y a encore du travail à faire.

Pour ceux que ça intéresse, j'ai donné un mois de cours en mars 2012 à l'ESAV (Toulouse) et j'avais emmené le Soundfield ST 350 que nous avons utilisé, raccordé à une 4MINX, le Protools de l'école étant équipé du plug-in S-ZONE, offert par Soundfield suite à ma demande adressée à Ken Giles. J'ai enseigné la théorie et expliqué la technique.

Je donnerai un autre mois de cours en février 2013 dans le même établissement.

Je fais pareil au Conservatoire Royal de Mons (Belgique), en section "Composition - Musique acousmatique", depuis 5 ans.

Et à l'IAD, école de cinéma, en Belgique, je parle du format B depuis une vingtaine d'années. Un mémoire de fin d'études a été réalisé par un étudiant qui a étudié les différents systèmes pour faire de l'ambiophonie, dont j'étais le promoteur.

Voilà pour remettre des pendules à leur place.

Et bien tu es au point pour une video pedagogique sur "TutoDaws" ….

Je suis trop cher! )

Foxp2, tu touches là précisément la limite d'un atelier, bloqué sur un espace-temps limité, avec des personnes qui font un long déplacement pour ça. Cannes, Belfort, Lyon, Chambéry ... Le problème est de fabriquer un mélange de situations qui vont bien, pour ... "optimiser la journée". Pas facile à organiser.

Une autre solution est non pas de se focaliser sur une journée à remplir, mais sur des mini événements spécifiques, chacun d'eux étant centré sur un objectif précis à démontrer. Le risque est donc d'avoir un patchwork et de ne pas pouvoir remplir une journée compléte, plus la question de non-optimisation des déplacements.

Par ailleurs, ne pas oublier que : seul on va vite, mais à plusieurs ont va loin. Cet atelier était bien collectif et là c'était et ça reste aussi un challenge important pour nous.

La solution intermédiaire est bien de mobiliser les 2 sources, matériels + nous autres. Cela a été fait, mais la 3ème source : des musiciens, des bruiteurs, une ambiance, bref la matière à mettre dans la boite. Là Fidel a fait au mieux des moyens disponibles, mais pour le reste on a effectivement bricolé avec les moyens du bord. Évidemment au temps de la captation il faut impérativement ajouter le temps de la restitution/critique/synthèse/conclusion. Là nous sommes loin d'en avoir terminé.

Les nains ont commencé petits. Nous avons fait à partir de rien, avec des personnes qui ne se connaissait qu'en quasi-virtuel, et nous avons passé une excellente journée. Je ne regrette rien du passé, et accessoirement, nous n'avons pas de compte à rendre à d'autres que nous même . Maintenant ceci peut, ceci doit servir de leçon pour le futur.

Foxp2 : "Il faut réfléchir a une scénographie sonore", et hop, vu ton implication régulière dans ce post, tu as trop parlé maintenant tu fais partie de l'équipe, apporte tes idées elles seront les biens venues.

ray a écrit : Pour ceux que ça intéresse, j'ai donné un mois de cours en mars 2012 à l'ESAV (Toulouse) et j'avais emmené le Soundfield ST 350 .......... Voilà pour remettre des pendules à leur place.

Yes Sir, c'est juste, effectivement entre ceux qui font discrétement et depuis longtemps, il y en a plusieurs, et d'autre qui ont découvert récemment mais qui sont persuadés d'avoir tout inventé, nous sommes finalement peu nombreux et il reste beaucoup à faire, il me semble.

- fox: oui, je vois ce que tu veux dire: le contenu détermine le contenant et là, avec nos exercices, on se gargarise avec du contenant vide de... "sens"/contenu. Néanmoins, pédagogiquement, la compréhension passe aussi par l'exercice... l'exercice de la constitution du contenant, même si le contenu est en carton ou accessoire. C'est bien la limite de la pédagogie dans nos métiers (et globalement, dans les filières similaires), cela n'enlève en rien un intérêt au début du processus. Il est évident, comme le dit 2at8, qu'il ne faut pas se satisfaire de cela.

- ray: j'ai une de mes anciennes étudiantes à l'ESAV, je lui demanderais de me raconter (:
par contre, je veux bien un contact en PM pour éventuellement savoir ce que tu veux pour ce genre de formation... suivant le cas, ca peut se faire chez nous aussi et ca me plairait bien (même s'il faudra voir comment/quand et quels contenus précisément)

Et oui krr, c'est bien ca la limite..a quoi sert le spectacle du son, si ca n'est pour rien dire ?? dans le meilleur des cas a celui qui le met en oeuvre .. interessant mais pas terrible..J'en ai encore eprouvé un exemple a Paris recement..Franchement, ca m'attriste.. qu'est ce que l'auditeur/spectateur ( et moi aussi par la mm occasion) en a a f…que le spectacle soit fait en ceci ou en cela ??? De plus un spectacle sonore impose une acoute active, silencieuse introspective ..c'est tres chiant…un peu comme une interminable minute de silence .. … Je suis de plus en plus persuadé qu'il faut sortir de la reproduction du reel ,srtout si le reel est la source il faut le reecrire, le distordre en timbre et en espace, le surprendre , le rompre, le grossir ou diminuer, bref le reecrire
on a trop oublié les travaux de Shaeffer ou Russolo ou d'autres il y a à s'en nourrir pour reinventer un bruitisme au present.

ahahah, oui oui... peut etre que je suis dans le processus inverse de toi, en fait... je suis très bruitiste, je cite Schaeffer souvent (durant mes cours), et la majorité des choses que j'écoute, globalement, ne sont pas des représentations du réel...

alors, il se peut que je sois dans un processus inverse....... back to reality. ca durera qu'un temps...

néanmoins, je suis d'accord avec ton point de vue... et en mm tps, je dirais que c'est probablement un juste milieu qui me semble le plus valable... il faut du reel ET du non réèl, ou bien du réèl pour construire un non-réèl (ou plutot un réèl exagéré, déformé, distordu).

le but de notre "délire", ici, ca reste l'outil (et le défrichage de ses possibilités) et oui, nous n'irons pas loin si nous en restons à ce stade, tout autant que nous sommes. ce n'est qu'une étape.

En matiere de son,il faut de la clarté..c'est un support qui accepte difficilement le second degré, le 1er degre est deja suffisament difficile à apprehender..je crois qu'il faut un discours tres clair pour qu'il y ai un peu d'identification .