Tiens, je me cite moi-même :
Ce système se schématise en quatre sections appelées
format A, format B, format C et format D. À partir des quatre signaux issus d'un montage tétraédrique régulier de microphones cardioïdes, appelé le
format A il est possible d'obtenir, en additionnant et soustrayant ces signaux entre eux, quatre nouveaux signaux de microphones virtuels correspondant à trois harmoniques sphériques simples de premier ordre, orientées à 90° les unes par rapport aux autres, plus une harmonique sphérique d'ordre zéro. Ces micros ont tous le même centre de gravité et les signaux de premier ordre correspondent aux trois axes X, Y, et Z définissant l'espace en trois dimensions. Ce format intermédiaire, qui ne peut alimenter directement des enceintes acoustiques, s'appelle le
format B et serait en quelque sorte une extension tridimensionnelle d'une captation M-S. Les signaux de premier ordre du format B sont assez justement désignés «X» pour celui qui pointe vers l'avant, «Y» pour celui qui pointe vers la gauche, «Z» pour celui qui pointe vers le haut et «W» pour l'omnidirectionnel. En attribuant aux capsules du tétraèdre d'origine les désignations C1, C2, C3 et C4, la conversion du format A au format B se fait selon les combinaisons suivantes:
C1 + C2 + C3 + C4 = W
C1 + C2 - C3 - C4 = X
C1 - C2 + C3 - C4 = Y
C1 - C2 - C3 + C4 = Z
Par ailleurs, le format B permet de créer n'importe quel microphone correspondant à une harmonique sphérique simple ou complexe de premier ordre et ce, pointant dans n'importe quelle direction. C'est aussi le format dans lequel toutes les manipulations prémixage de signal doivent intervenir.
Le format de signal choisi pour la transmission ou l'inscription sur un support donné destiné à la consommation est le
format C. Ce format peut être de quatre, trois ou deux canaux: le format C à quatre canaux contient l'information tridimensionnelle complète, le format à trois canaux contient l'information bidimensionnelle horizontale complète, en enlevant le signal Z, sans perte de séparation entre les canaux, alors que le format C à deux canaux contient l'information bidimensionnelle (X, Y et W) encodée, donc avec une certaine perte de séparation entre les canaux. C'est une matrice 3:2:3 et la séparation entre les canaux est de 6 dB puisqu'ils sont tous spatialement adjacents. Toutes les équations matricielles d'encodage ont été déterminées de façon définitive et ce mode d'encodage du format C est employé commercialement sous l'appellation
Ambisonic UHJ.
Le système UHJ, tout comme le format B, comporte quatre signaux pour définir l'information tridimensionnelle complète. Toutefois, le format UHJ, contrairement au format B, peut être directement écouté. Voyons comment cela est possible. Les quatre signaux UHJ ont les désignations suivantes: S, D, T et Q. Le signal S est une combinaison des signaux W et X du format B. Le signal D est une combinaison des signaux W, X et Y, mais avec des modifications de gain, de polarité et de phase. Le signal T est une combinaison différente des mêmes signaux de format B que l'on retrouve dans le signal D. Le signal Q est essentiellement le signal Z du format B. Pour l'encodage UHJ à deux canaux, les canaux S et D sont combinés sur le support (CD, cassette) d'une façon similaire à une matrice M-S: «S+D» donnant le canal gauche et «S-D» donnant le canal droit. Pour simplifier, on peut dire qu'en format UHJ deux canaux, les positions sur l'axe Y sont encodées par différences d'amplitude (comme dans toute prise de son stéréophonique coïncidente) et les positions sur l'axe X sont encodées par différences de phase. Bien que le format UHJ se compose des signaux S, D, T et Q, il pourra être inscrit, sur les différents supports, Gauche, Droit, T et Q. La combinaison des canaux S et D sur les supports conventionnels assurera ainsi la compatibilité avec une écoute stéréophonique non décodée. Étant donné que le canal D est assimilable à une sommation monophonique d'un enregistrement stéréophonique conventionnel, il sera donc le signal écouté lors d'une réception radio MF mono. On peut imaginer des supports (disque numérique) ou des canaux de transmissions (radio MF) incluant les quatre canaux UHJ, mais dont les possibilités de lecture pourraient être d'un canal (S), de deux canaux (Gauche et Droit ou S et D), de trois canaux (S, D, T) ou de quatre canaux.
Finalement, le signal combiné qui servira à alimenter l'installation d'enceintes acoustiques sera le
format D. Ce signal ne vient pas directement du format C (format de transmission), mais plutôt du format B (format de manipulation) reconstruit à partir du format C. Rappelons-le, c'est le format B qui permet la synthèse de microphones, donc de synthétiser des micros dont l'azimut, l'élévation et les caractéristiques directionnelles correspondent au nombre et à la disposition des enceintes acoustiques utilisées.
Fin de la longue citation...
En ce qui concerne le
format G, c'est Ambisonic en 5.1. Le nom vient de
Geoffrey Barton qui a travaillé avec Gerzon sur le décodeur
Vienna (pcq les équations de décodage 5.1 ont été présentées à l'AES de Vienne en 92). Ces équations sont la propriété de
Trifield et sont utilisées dans les produits
Meridian.