Publié : 04 déc. 2007, 17:06
Je partage depuis quelques temps le point de vue de Gérard concernant le cumul des postes SUR UN MÊME projet, pour faire simple qu'il est néfaste ET pour la profession ET pour le projet.
Pourquoi pour la profession? Paske faut avouer que le boulot ne court pas les rues pour tout les intermittents, et qu'à un moment, en tant que privilégié qui travaille, il faut penser un peu à ceux qui sont sur le carreau, mais aussi à la génération qui arrive derrière. Je suis à 100% pour le partage du travail (en dehors de toute considération qualitative de celui ci). Si j'ai 8 semaines de boulot, je serai ravi de le partager avec un collègue, si la production me demande mon avis...
Bien sur j'ai été jeune et con aussi, à faire le montage son et le mixage sur plusieurs courts-métrages (du coup j'ai piqué les déjà rares chances pour de jeunes monteurs ou mixeurs de se faire les dents!), ou pour de la réclame (encore pire, montage son CHEZ MOI sur un système à 2 balles, non seulement je pique le boulot d'un mec, mais je provoque un manque à gagner pour les prestas!). Avec le recul, je trouve ça pas bien, et je culpabilise même un peu d'avoir participé au "cassage" du marché (et donc de la profession)...
Pourquoi pour le projet? Paske comme l'ont dit certains plus haut (Ritz je crois, entre autres), je ne crois pas que le fait de faire la musique ET le montage son ET le mixage soit un plus... Un bon monteur son est parfaitement capable "d'accorder" son montage à l'harmonie de la musique, et il y apportera surement d'autres idées ou directions, que le compositeur ne peut plus avoir (syndrome "tête dans le guidon"). Je suis donc aussi pour le partage du processus créatif.
Quel bonheur de travailler dans l'osmose, et quelle émulation pour l'intellect .
Et quel enfer de travailler dans une salle ambiance, avec des rapports tendus entre les "chefs".
La vie, quoi .
Partage, dans les deux cas, la notion qu'évoque Gérard me parait fondamentale... En opposition à l'individualisme (grandissant visiblement).
Un poste distinct de réalisateur sonore, superviseur sonore, ou peu importe le terme? Je suis pour, évidemment, mais je crois que son existence est une utopie pour la majorité des productions françaises... Le réalisateur est là pour ça, pour l'instant.
Je voulais aussi dire que je crois malgré tout qu'on peut avoir plusieurs casquettes, si elles sont portées bien distinctement. Personnellement, pour certaines productions je suis monteur son, pour d'autres mixeur. Point, pas de crossovers...
Mais quand on sait qu'il faut parfois plus de 15 ans pour devenir un bon monteur son ou un mixeur correct, ça fait quand même tard pour commencer à se faire plaisir dans les deux disciplines, non (25~30 ans)? En tout cas moi, je suis en plein dans cette problématique depuis quelques semaines (gràce notamment aux éclairages d'un grand monsieur du son).
Sauf exceptions (il y a des génies, dont je ne fais malheureusement pas partie), ça fait réfléchir sur la neccésité de faire un choix, à un moment donné de sa "carrière", sur UNE compétence professionnelle... Et de ne pas faire ce choix trop tardivement...
Après, rien n'empêche de faire "mumuse" en amateur, à la maison, sur d'autres pans artistiques, sans enfoncer une profession, l'intermittence du spectacle, déjà bien malade...
Et je rajouterai, pour finir, mon éternel "Tout ça AMHA bien sur" .
Bye.
Pourquoi pour la profession? Paske faut avouer que le boulot ne court pas les rues pour tout les intermittents, et qu'à un moment, en tant que privilégié qui travaille, il faut penser un peu à ceux qui sont sur le carreau, mais aussi à la génération qui arrive derrière. Je suis à 100% pour le partage du travail (en dehors de toute considération qualitative de celui ci). Si j'ai 8 semaines de boulot, je serai ravi de le partager avec un collègue, si la production me demande mon avis...
Bien sur j'ai été jeune et con aussi, à faire le montage son et le mixage sur plusieurs courts-métrages (du coup j'ai piqué les déjà rares chances pour de jeunes monteurs ou mixeurs de se faire les dents!), ou pour de la réclame (encore pire, montage son CHEZ MOI sur un système à 2 balles, non seulement je pique le boulot d'un mec, mais je provoque un manque à gagner pour les prestas!). Avec le recul, je trouve ça pas bien, et je culpabilise même un peu d'avoir participé au "cassage" du marché (et donc de la profession)...
Pourquoi pour le projet? Paske comme l'ont dit certains plus haut (Ritz je crois, entre autres), je ne crois pas que le fait de faire la musique ET le montage son ET le mixage soit un plus... Un bon monteur son est parfaitement capable "d'accorder" son montage à l'harmonie de la musique, et il y apportera surement d'autres idées ou directions, que le compositeur ne peut plus avoir (syndrome "tête dans le guidon"). Je suis donc aussi pour le partage du processus créatif.
Quel bonheur de travailler dans l'osmose, et quelle émulation pour l'intellect .
Et quel enfer de travailler dans une salle ambiance, avec des rapports tendus entre les "chefs".
La vie, quoi .
Partage, dans les deux cas, la notion qu'évoque Gérard me parait fondamentale... En opposition à l'individualisme (grandissant visiblement).
Un poste distinct de réalisateur sonore, superviseur sonore, ou peu importe le terme? Je suis pour, évidemment, mais je crois que son existence est une utopie pour la majorité des productions françaises... Le réalisateur est là pour ça, pour l'instant.
Je voulais aussi dire que je crois malgré tout qu'on peut avoir plusieurs casquettes, si elles sont portées bien distinctement. Personnellement, pour certaines productions je suis monteur son, pour d'autres mixeur. Point, pas de crossovers...
Mais quand on sait qu'il faut parfois plus de 15 ans pour devenir un bon monteur son ou un mixeur correct, ça fait quand même tard pour commencer à se faire plaisir dans les deux disciplines, non (25~30 ans)? En tout cas moi, je suis en plein dans cette problématique depuis quelques semaines (gràce notamment aux éclairages d'un grand monsieur du son).
Sauf exceptions (il y a des génies, dont je ne fais malheureusement pas partie), ça fait réfléchir sur la neccésité de faire un choix, à un moment donné de sa "carrière", sur UNE compétence professionnelle... Et de ne pas faire ce choix trop tardivement...
Après, rien n'empêche de faire "mumuse" en amateur, à la maison, sur d'autres pans artistiques, sans enfoncer une profession, l'intermittence du spectacle, déjà bien malade...
Et je rajouterai, pour finir, mon éternel "Tout ça AMHA bien sur" .
Bye.