La question des films d'écoles
Publié : 16 févr. 2011, 13:46
Hello ici et là,
pour faire écho aux nombreuses demandes de sound designer bénévoles qui sont récemment apparues sur le forum (mais c'est la saison des films d'écoles !) je me permet de vous faire part des questions qu'on se pose depuis un moment avec quelques membres de compositeur.org, et de ce qu'on a entrepris.
Le forum était régulièrement également assailli de demandes de participations bénévoles à des projets d' écoles d'animation pour la composition de musiques originales, et plusieurs éléments nous ont fait réagir :
- les écoles d'animation ou 3D, le plus souvent privées et aux frais de scolarité élevés, ne proposent qu'un très faible accompagnement pédagogique sur la sonorisation des films. Pour résumer grossièrement, plusieurs établissements invitent les étudiants "à se débrouiller"...
- certains étudiants organisaient des "castings de compositeurs", parfois sans les en informer. Ça m'est arrivé personnellement il y a trois ans, quand j'ai découvert que ma participation à un projet avait mis un jeune compositeur sur la touche, alors qu'il suivait le projet depuis plusieurs mois
- ces films et projets d'étudiants sont un énorme vecteur de publicité pour ces écoles (diffusion festivals entre autres), et ont par ce seul constat une "valeur" commerciale.
- enfin, les films d'étudiants sont devenus, au fil des ans, d'une qualité telle qu'ils sortent largement du cadre pédagogique pour connaître des exploitations commerciales (achats par des chaines, VOD, DVD, etc), jusqu'à poser le problème de la concurrence faite aux producteurs traditionnels, mais également un problème de gestion des droits, les écoles n'ayant pas un statut de producteur.
Pour réagir à ces éléments, qui touchent quand même largement aux limites du bénévolat, nous avons engagé le dialogue avec les principales écoles d'animation, soutenus dans notre démarche par la Sacem, le SNAC, l'UCMF, et le Forum des Images.
Plusieurs solutions ont été envisagées, et petit à petit des choses se mettent en place :
- la rédaction d'une charte régulant les rapports écoles/étudiants/compositeurs
- la rédaction d'un contrat type prévoyant rémunération, ou permettant une prise de participation si le projet connait une exploitation commerciale
- le rapprochement des écoles d'animation avec des conservatoires ou classes de musique à l'image - le nouveau problème apparaissant dans ce cas étant qu'il faut un suivi et une collaboration très serrée des pédagogues concernés, pour des questions de planning, d'égos mal réglés, etc...
La solution idéale reste bien-sûr que ces écoles dégagent des budgets -certaines s'en sont déjà donné les moyens- pour que les étudiants puissent travailler avec des professionnels aguerris du son à l'image : au-delà de l'objectif de qualité, ces intervenants offrent leur expérience, participent à la formation des étudiants, et leur apportent de solides réflexes de collaboration.
Nous avons mis le train en marche pour la musique, il resterait très incomplet sans le sound design, alors pourquoi ne pas faire se rejoindre nos préoccupations ?
pour faire écho aux nombreuses demandes de sound designer bénévoles qui sont récemment apparues sur le forum (mais c'est la saison des films d'écoles !) je me permet de vous faire part des questions qu'on se pose depuis un moment avec quelques membres de compositeur.org, et de ce qu'on a entrepris.
Le forum était régulièrement également assailli de demandes de participations bénévoles à des projets d' écoles d'animation pour la composition de musiques originales, et plusieurs éléments nous ont fait réagir :
- les écoles d'animation ou 3D, le plus souvent privées et aux frais de scolarité élevés, ne proposent qu'un très faible accompagnement pédagogique sur la sonorisation des films. Pour résumer grossièrement, plusieurs établissements invitent les étudiants "à se débrouiller"...
- certains étudiants organisaient des "castings de compositeurs", parfois sans les en informer. Ça m'est arrivé personnellement il y a trois ans, quand j'ai découvert que ma participation à un projet avait mis un jeune compositeur sur la touche, alors qu'il suivait le projet depuis plusieurs mois
- ces films et projets d'étudiants sont un énorme vecteur de publicité pour ces écoles (diffusion festivals entre autres), et ont par ce seul constat une "valeur" commerciale.
- enfin, les films d'étudiants sont devenus, au fil des ans, d'une qualité telle qu'ils sortent largement du cadre pédagogique pour connaître des exploitations commerciales (achats par des chaines, VOD, DVD, etc), jusqu'à poser le problème de la concurrence faite aux producteurs traditionnels, mais également un problème de gestion des droits, les écoles n'ayant pas un statut de producteur.
Pour réagir à ces éléments, qui touchent quand même largement aux limites du bénévolat, nous avons engagé le dialogue avec les principales écoles d'animation, soutenus dans notre démarche par la Sacem, le SNAC, l'UCMF, et le Forum des Images.
Plusieurs solutions ont été envisagées, et petit à petit des choses se mettent en place :
- la rédaction d'une charte régulant les rapports écoles/étudiants/compositeurs
- la rédaction d'un contrat type prévoyant rémunération, ou permettant une prise de participation si le projet connait une exploitation commerciale
- le rapprochement des écoles d'animation avec des conservatoires ou classes de musique à l'image - le nouveau problème apparaissant dans ce cas étant qu'il faut un suivi et une collaboration très serrée des pédagogues concernés, pour des questions de planning, d'égos mal réglés, etc...
La solution idéale reste bien-sûr que ces écoles dégagent des budgets -certaines s'en sont déjà donné les moyens- pour que les étudiants puissent travailler avec des professionnels aguerris du son à l'image : au-delà de l'objectif de qualité, ces intervenants offrent leur expérience, participent à la formation des étudiants, et leur apportent de solides réflexes de collaboration.
Nous avons mis le train en marche pour la musique, il resterait très incomplet sans le sound design, alors pourquoi ne pas faire se rejoindre nos préoccupations ?