Salut à tous,
Je n'ai pas posté depuis longtemps ni répondu sur des posts qui m'interpellait, désolé j 'étais très occupé !!!
Pour les amateurs de cinéma asiatique, est sorti et toujours sur les écrans "j ai rencontré le diable", de Kim Ji-Woon. (bittersweet life, le bon la brute et le cinglé). Par ailleurs est aussi sorti hier "The Murderer", de Na Hong-jin (The Chaser).
A bientot
[Film Coréen] The Murderer - J'ai rencontré le diable
"J'ai rencontré le diable" est juste une des plus grosses claques cinématographiques de ces dernières années, on en ressort profondément troublé, anéanti. Du cinéma extrême, virtuose, qui effondre les frontières entre le bien et le mal. Un p****n de chef d'oeuvre, en restant poli !!!
A conseiller aussi, "The Chaser", tout aussi violent et mémorable.
A conseiller aussi, "The Chaser", tout aussi violent et mémorable.
Oui, sur les deux. Ils ne sont pas projetés qu'a Paris, mais effectivement j 'ai cru voir que c 'est pas la folie les copies en province.Pomme+Z a écrit :Tu as travaillé sur l'un des deux ?
J'attendais ces films avec beaucoup d'impatience mais ils ne sont malheureusement pas projetés a Rouen...
Vivement que je déménage sur Paris.
Maxwyme a écrit :"J'ai rencontré le diable" est juste une des plus grosses claques cinématographiques de ces dernières années, on en ressort profondément troublé, anéanti. Du cinéma extrême, virtuose, qui effondre les frontières entre le bien et le mal. Un p****n de chef d'oeuvre, en restant poli !!!
Effectivement j'en pense pas moins de ce film. Et bien qu'ayant passé 4 semaines le nez dedans, je ne l'ai toujours pas vraiment "vu". ( je n'avais meme pas de sous titre Eng)
The Chaser c'est le film précèdent du réalisateur de The Murderer. Na hong jin est bon, mais le comparer la justesse de la direction d 'acteur de Kim Jee-woon, et à sa maitrise totale du film de genre.... a mon humble avis, on est encore sur deux planètes bien différentesMaxwyme a écrit : A conseiller aussi, "The Chaser", tout aussi violent et mémorable.
Vu J'ai rencontré le Diable ce soir au Publicis! Mon avis sera plus nuancé!
Tout d'abord les points positifs.
Je trouve le face à face entre ces deux hommes intéressant, car il révèle l’ambiguïté de la vengeance sur le plan éthique. Le titre peut nous conduire à interpréter de manière plus philosophique cette lutte qui monte en puissance: le tueur personnifie le diable (avez vous remarqué que la famille de la jeune fille vengée est chrétienne?), celui qui pousse l'âme blessée à se complaire de plus en plus dans le crime qu'il prétend combattre. Les dernières paroles du serial killer sont sans équivoque: il a gagné parce que celui qu'on nous présentait comme un héros a basculé dans son camp. Pour moi il n'y a pas de brouillage moral, le message est assez clair: la violence nourrit la violence. En se vengeant, on prend le risque de devenir soi-même ce que l'on combat.
J'aime d'autant plus le dialogue final entre les deux hommes qu'il y un travail soigné et signifiant sur la photo: d'un côté le tueur sanguinolent, présenté dans une posture quasiment christique (prédominance du rouge, de la sueur, d’éléments visuels indiquant l'émotion ou la douleur alors qu'en fait il ne ressent rien), et de l'autre côté, le héros éclairé de manière froide, quasiment cadavérique (prédominance de couleurs ternes, alors que le héros souffre et est au bord des larmes). Cette séquence est vraiment très bien pensée car elle renverse les rôles tout en mettant les deux hommes à égalité.
Les scènes de bagarre sont également très virtuoses, presque chorégraphiées. Celle de la voiture et celle dans la serre sont très réussies visuellement. Globalement, la suprématie du cinéma asiatique dans les combats transparaît dans ces séquences "jouissives" (le travail du son à ce moment là est efficace et percutant, donc bon boulot de ta part). Curieusement, en procurant une telle montée d'adrénaline, le réalisateur semble rendre le spectateur complice de ce dont je parlais plus haut. J'aime quand le cinéma est vicieux à ce point là
Les points négatifs.
Cela prend du temps à démarrer. La première partie n'est pas très bien construite, ennuie un peu et tombe trop facilement dans le pathos (découverte du corps, incinération). Il y un vrai déséquilibre qualitatif entre le deux parties qui pour moi suffit à basculer le film dans la case série B. Cela manque d'un parti pris du début jusqu'à la fin. Une sorte de logique implacable, dans le scénario comme dans l'esthétique visuelle qui explique vraiment pourquoi on en arrive là. C'est dommage, car la fin est brillante.
La musique est le gros point noir du film. Pas très bien écrite (harmonies bancales et orchestration très pâteuse), lourde, peu subtile, peu imaginative, et visiblement échantillonnée (à un moment on dirait que cela sort du console 16 bits). J'ai quand même apprécié certains morceaux: le morceau du début et les percussions illustrant les combats (la serre par exemple). Mais globalement la musique, anecdotique et fonctionnelle, amateurise le film alors qu'elle aurait pu porter le film encore plus loin.
Voilà mon avis! Désolé pour la longueur du post!
Tout d'abord les points positifs.
Je trouve le face à face entre ces deux hommes intéressant, car il révèle l’ambiguïté de la vengeance sur le plan éthique. Le titre peut nous conduire à interpréter de manière plus philosophique cette lutte qui monte en puissance: le tueur personnifie le diable (avez vous remarqué que la famille de la jeune fille vengée est chrétienne?), celui qui pousse l'âme blessée à se complaire de plus en plus dans le crime qu'il prétend combattre. Les dernières paroles du serial killer sont sans équivoque: il a gagné parce que celui qu'on nous présentait comme un héros a basculé dans son camp. Pour moi il n'y a pas de brouillage moral, le message est assez clair: la violence nourrit la violence. En se vengeant, on prend le risque de devenir soi-même ce que l'on combat.
J'aime d'autant plus le dialogue final entre les deux hommes qu'il y un travail soigné et signifiant sur la photo: d'un côté le tueur sanguinolent, présenté dans une posture quasiment christique (prédominance du rouge, de la sueur, d’éléments visuels indiquant l'émotion ou la douleur alors qu'en fait il ne ressent rien), et de l'autre côté, le héros éclairé de manière froide, quasiment cadavérique (prédominance de couleurs ternes, alors que le héros souffre et est au bord des larmes). Cette séquence est vraiment très bien pensée car elle renverse les rôles tout en mettant les deux hommes à égalité.
Les scènes de bagarre sont également très virtuoses, presque chorégraphiées. Celle de la voiture et celle dans la serre sont très réussies visuellement. Globalement, la suprématie du cinéma asiatique dans les combats transparaît dans ces séquences "jouissives" (le travail du son à ce moment là est efficace et percutant, donc bon boulot de ta part). Curieusement, en procurant une telle montée d'adrénaline, le réalisateur semble rendre le spectateur complice de ce dont je parlais plus haut. J'aime quand le cinéma est vicieux à ce point là
Les points négatifs.
Cela prend du temps à démarrer. La première partie n'est pas très bien construite, ennuie un peu et tombe trop facilement dans le pathos (découverte du corps, incinération). Il y un vrai déséquilibre qualitatif entre le deux parties qui pour moi suffit à basculer le film dans la case série B. Cela manque d'un parti pris du début jusqu'à la fin. Une sorte de logique implacable, dans le scénario comme dans l'esthétique visuelle qui explique vraiment pourquoi on en arrive là. C'est dommage, car la fin est brillante.
La musique est le gros point noir du film. Pas très bien écrite (harmonies bancales et orchestration très pâteuse), lourde, peu subtile, peu imaginative, et visiblement échantillonnée (à un moment on dirait que cela sort du console 16 bits). J'ai quand même apprécié certains morceaux: le morceau du début et les percussions illustrant les combats (la serre par exemple). Mais globalement la musique, anecdotique et fonctionnelle, amateurise le film alors qu'elle aurait pu porter le film encore plus loin.
Voilà mon avis! Désolé pour la longueur du post!
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taeliesin
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- Inscription : 25 févr. 2008, 21:44
- Localisation : Calais, Lille
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Vu aussi aujourd'hui même au Majestic de Lille.
YuHirà ayant déjà dit beaucoup de mes impressions, je rajouterais:
Au niveau de l'histoire, je suis assez déçu de certaines incohérences (comment trouver la maison de quelqu'un? tiens, en connaissant son nom uniquement, et plein d'autres déplacements trop rapides/longs, etc...).
La musique m'a plu, parfois trop forte, mais dans l'ensemble ça ne m'a pas choqué. Bien aimé le piano final, très grave et rond.
J'ai du mal avec les voix dans les arrières. Qu'un personnage hors-champ ait sa voix derrière moi me sort de l'écran, et ça m'a gêné. Peut-être trop l'habitude de faire des concerts/conventions, où tout se passe devant..
Sinon, pour ma part depuis Old Boy et A bitter sweet life, j'ai appris une chose: les coréens sont très polis, très gentils, ai jamais ô grand jamais il ne faut en fâcher un!
YuHirà ayant déjà dit beaucoup de mes impressions, je rajouterais:
Au niveau de l'histoire, je suis assez déçu de certaines incohérences (comment trouver la maison de quelqu'un? tiens, en connaissant son nom uniquement, et plein d'autres déplacements trop rapides/longs, etc...).
La musique m'a plu, parfois trop forte, mais dans l'ensemble ça ne m'a pas choqué. Bien aimé le piano final, très grave et rond.
J'ai du mal avec les voix dans les arrières. Qu'un personnage hors-champ ait sa voix derrière moi me sort de l'écran, et ça m'a gêné. Peut-être trop l'habitude de faire des concerts/conventions, où tout se passe devant..
Sinon, pour ma part depuis Old Boy et A bitter sweet life, j'ai appris une chose: les coréens sont très polis, très gentils, ai jamais ô grand jamais il ne faut en fâcher un!
Point crucialtaeliesin a écrit :Vu aussi aujourd'hui même au Majestic de Lille.
J'ai du mal avec les voix dans les arrières. Qu'un personnage hors-champ ait sa voix derrière moi me sort de l'écran, et ça m'a gêné. Peut-être trop l'habitude de faire des concerts/conventions, où tout se passe devant..
Effectivement c'est ultra pas top. Dans le film, on trouve pires exemples. Le coup du gamin qui tappe son ballon contre le mur, panné completement dans les arrieres pendant le contre champ -> l'horreur. Malheureusement grande spécialité du mixeur a Livetone, l'ultra panning a chaque changement de point de vue, sur les voix, les vehicules etc.... On s'en était arraché des cheveux, de desespoir !!!
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