Bonjour bonjour! (1er post sur le forum, alors que je le mate depuis des mois, la honte!)
Concernant le "montage en mixage", je trouve que le problème n'est jamais simple...
A la base, je déteste ça, parce que les installs sont rarement adaptées. Du coup, tout devient laborieux. On peut s'organiser (quick time dispo pour se caler rapidos, pistes dédiée aux modifs...) mais c'est quand même pas facile de travailler avec l'écoute de l'audi, dans le speed (souvent).
Autre truc: c'est pénible de s'entendre dire "monte moi une ambiance jesaispasquoi" et essayer d'avoir un truc satisfaisant alors qu'on préfère quand même la choisir tranquillos en salle de montage, la nettoyer, bref, dur de poser un truc brut et moche quand on a bossé le reste des semaines.
Après, il est vrai que rester bloqué sur un montage son ça n'a pas de sens. 1) il se passe des choses au mix, il faut donc adapter le montage à ça. 2) si le mixeur demande quelque chose, il est évident qu'il faut suivre, d'autant que ça concerne souvent une nécessité technique ou un manque dans l'équilibre du montage son...
Je reste très mitigé quant aux idées lumineuses du réal pendant le mix, parce que ça aboutit souvent à un truc peu satisfaisant dû au peu de temps pour tenter la chose. (pas du tout à cause du réal) Du coup, soit élimination de l'idée, soit truc un peu branlant conservé... Mais pour éviter ça, il faudrait avoir le temps de valider tout 3 fois au montage son... doux rêve.
Pour parvenir à concilier toutes les envies et revendications, le mieux est quand même d'avoir une salle avec un protools pas loin de l'audi, pour travailler correctement une nouvelle idée vite fait (pas nécessaire pour poser un centre rumeur, bien sûr). J'ai déjà amené mon powerbook en audi, aussi, pour chercher au casque un truc sans faire profiter du scrub à fond la caisse à tout le monde. Du coup, eu lieu de prendre un double vite fait mal calé, on avait le choix entre trois prises toute resynchronisées au mieux, on y gagne! (même s'il faut du matos perso et la tolérance du mixeur pour le ronronnement de la machine et les clics durant 1/4h)
Dupont, je suis un peu étonné de ta quasi-généralité sur les monteurs son, leur chasse gardée du protools etc. Je ne nie pas la chose (houlà non), mais j'en connais quand même pas mal qui sont plutôt ravis de rencontrer un mixeur qui comprend la machine, et qui ne restent pas campés sur leurs positions concernant les équilibres ou autres. (et j'espère faire partie de ceux-là
)
Donc, ce sont plutôt des demandes polies, des suggestions répétitives, des "j'te dis ça parceque le réal m'a dit qu'il voulait essayer", etc etc... et c'est donc bcp plus délicat à gérer.
Ca j'ai du mal à l'interpréter. Je fais effectivement des suggestions en mix, mais en essayant d'être discret, de ne le faire que quand je sens qu'il y a un flottement ou que le montage son est fouilli, et surtout je ne le prend pas mal quand le mixeur me répond "heu... non". Est-il réellement courant que les demandes soient insistantes et pénibles?
Concernant la référence au réal, je me reconnais dans cette phrase... mais c'est généralement pour indiquer au mixeur ce que je sais du point de vue du réal (que je ne partage pas forcément), jamais pour défendre un truc personnel ou pour imposer quoique que ce soit!
Bon je dis tout ça, c'est plus pour apprendre que pour "défendre" le métier. Je trouve assez compliquées les relations en mix, entre réal fatigué et stressé, monteuse image lachant son bébé, prod assoiffée d'économies, et monteur son (fatigué aussi, parfois nerveusement limite à cause de la musique ou des confos ou des demandes du réal) et mixeur (qui a 4 semaines pour signer un mix avec une bande d'énergumènes qui hurlent derrière) tentant de faire une bande son correcte, voire brillante, malgré les protools, les pyramix et les consoles qui plantent. Pourtant, la plupart des mixages auxquels j'ai assisté se sont plutôt bien passés (entre monteur et mixeur en tout cas), et j'aimerais bien que ça continue.
Alors ce genre d'échange me parait une bonne opportunité d'éviter les erreurs et les facteurs de mésentente.