Mémoire : L'évolution du mixage au cinéma

Théorie et pratique du mixage cinéma, télé, radio, théâtral, événementiel, et multimédia (internet et jeu vidéo), du mono au multicanal.
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Labroue
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Bonjour,
je suis moi aussi pour la disparition des monopoles, ...
Moi aussi.

Je comprenais les limitations techniques du temps du son optique, voire même il y a 20 ans où l'on commençait à maîriser le numérique. Mais à notre époque, ce discour me heurte et me fait penser à celui d'un enarque qui arrive 10 ans après la bataille.

Si le cinéma (d'un point de vue sonore) doit rester un art, alors il faut qu'il soit créatif. Et pour être créatif, les créateurs n'ont pas besoin de norme et de monopole qui les 'emprêtront dans leur démarche. Ils ont besoin d'une bonne technique bien choisie pour s'y exprimer.


Aujourd'hui le cinéma, que ce soit dans sa partie son ou dans la partie image est une industrie, telle une fabrique de produit de consommation, bien cadrée, bien normalisée, avec de gros monopole sur la distribution chapeauté par une loi rès protectionniste et très corporatiste.

Pour faire vivre des gens, auteurs et techniciens, gérant de salle et distributeur, c'est super. Disons que la machine fonctionne bienl, et même l'état y trouve largement son compte.

Gardons ce système qui roule bien, et parallèlement développons quelque chose de nouveau, beaucoup plus intéressant sur le plan créatif. Même si cela met 10 à 20 ans pour voir le jour, c'est dans les petits endroits ignorés que naissent les choses de l'avenir.


Pour en revenir au mixage, il serait donc très bien que quelqu'uns d'entre nous pensent autrement, inovant, (sans pour autant remettre en cause le gagne-pain quotidien).

Bien amicalement.
MarcV
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Message non lu par MarcV »

Labroue a écrit :Si le cinéma (d'un point de vue sonore) doit rester un art, alors il faut qu'il soit créatif. Et pour être créatif, les créateurs n'ont pas besoin de norme et de monopole qui les 'emprêtront dans leur démarche. Ils ont besoin d'une bonne technique bien choisie pour s'y exprimer.
Norme et création ne sont pas forcément antinomique. La norme permet la diffusion des oeuvres. Elle est là pour placer un cadre à l'intérieur duquel la création peut s'exprimer.
Sans norme, la création aurait certainement plus de liberté mais je ne vois pas comment elle pourrait être diffusée.
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Labroue
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Message non lu par Labroue »

Bonjour,

on pourrait réfléchir comment on pourrait faire évoluer les pratiques vers un système plus intelligeant, en l'absence total de monopole par une marque.

1) D'abord réaliser un mixage avec :

- plus de dynamique, jusqu'à 90 dB par exemple
- plus de bande passante, de 10 Hz à 20.000 Hz
- plus de différence de phase dans les signaux à fort effet spéciaux et dans l'ambiance

2) Ne pas appliquer lors du mixage une quelconque compression ou restriction de la bande passante

3) Ensuite, côté diffusion, classer les salle de cinéma en 5 catégories comprenant 5 niveaux de qualité, comme par exemple.

- Cat1 : permettent la bande passante et la dynamique maximal
- Cat2 : moyenne dymanique (60 dB) et bande passante réduite (30 à 15.000Hz)
- Cat3 : incertaine : dynamique de 40dB et bande passante sans risque (40 à 12.000Hz)
- Cat4 : les plus mauvaise (30dB - 100 à10.000Hz)
- Cat5 : les cabines téléphoniques ( 10dB - 300 à 3000Hz)

4) Ce serait lors de la diffusion qu'un processeur adapterait la dynamique (compression) et la bande passante (EQ) au lieu de diffusion, en fonction de la catégorie.

Donc on applique les limitations à la diffusion, pas au mixage.

Un peu comme pour les lecteurs de DVD, où l'on programme un hypothétique process qui a lieu lors de la diffusion dans le lecteur de DVD, suivant sa qualité.

5) On va plus loin en proposant une utilisation différentes des "n" canaux :

- la piste centrale (C) devait suffire pour une diffusion en mono
- les pistes L et R de l'écran pourrait engendrer plus de différence de phase pour les salles qui permettrait une meilleure stéréo pour les salles qui n'ont que la diffusion enstéréo
- les autres pistes (L et R de côté, basse et autres) seraient laissées libres à la création artistique, car totalement étanche avec les premières. Plus de codage en surround de nos ancêtres où tout ce mélange.


Bon, ce n'est qu'un rêve dans l'espoir d'une amélioration pour l'avenir, quelques points de départ d'idée.

Bien amicalement.
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heral
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Re: Mémoire : L

Message non lu par heral »

Labroue a écrit : - Ensuite, autre sujet polémique, le mixage consiste à réparer les erreurs et la carence de la prise de son, en redonnant un espace vraisemblage au spectacle de l'écran : Je pense qu'on souffre d'un abus de microphone HF, de corps ou de cravate dans nos fictions dont le résultat sonore est chaque fois plat et peu convainquant, et d'un grand manque d'initiative des preneurs de son au moment du tournage qui pousse à devenir plus inventif au moment du mixage.
si c'est bien évidement valable pour la fiction, ces préoccupations n'existent pas pour l'animation :)
christophe Heral
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Papalou
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Labroue a écrit : Je comprenais les limitations techniques du temps du son optique...
Elles existent toujours, puisque le son optique existe toujours. Je serais d'ailleurs curieux d'avoir des proportions de capacités techniques de diffusion du son dans les salles françaises. Par exemple : 0 % peuvent diffuser en SDDS ( 8)), n % en Dolby Digital et/ou DTS, m % en Dolby SR, etc...

Je pense qu'on aurait des surprises !
Batterie de cuisine Lagostina - Mixeur Kenwood - Four Sauter - etc...
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guiguy
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Message non lu par guiguy »

Ce serait lors de la diffusion qu'un processeur adapterait la dynamique (compression) et la bande passante (EQ) au lieu de diffusion, en fonction de la catégorie.

Donc on applique les limitations à la diffusion, pas au mixage.
le problème je trouve c'est qu'on n'a aucune idée du rendu du mixage dans ces différentes salles.
Cela semble délicat car on mixe pour les spectateurs (et le réal), pas pour soi uniquement, on aimerait bien avoir un aperçu de ce qu'ils vont entendre quand même.
Dans cette configuration on se fait plaisir à soi et pour l'exploitation c'est au petit bonheur la chance.

A mon avis on en viendrait vite à soit faire un mix pour chaque type de salle (délicat vu le nombre), soit faire un mix qui passerait honorablement dans une grande partie d'entre elles (en gros comme aujourd'hui).

Vu les énormes différences de diff d'une salle à l'autre aujourd'hui malgré les normes censées homogénéiser le tout, zigouiller ces contraintes lors de l'étape mixage n'arrangeraient pas les choses amha.
MarcV
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Message non lu par MarcV »

Labroue a écrit :1) D'abord réaliser un mixage avec :

- plus de dynamique, jusqu'à 90 dB par exemple
- plus de bande passante, de 10 Hz à 20.000 Hz
- plus de différence de phase dans les signaux à fort effet spéciaux et dans l'ambiance

2) Ne pas appliquer lors du mixage une quelconque compression ou restriction de la bande passante

3) Ensuite, côté diffusion, classer les salle de cinéma en 5 catégories comprenant 5 niveaux de qualité, comme par exemple.

- Cat1 : permettent la bande passante et la dynamique maximal
- Cat2 : moyenne dymanique (60 dB) et bande passante réduite (30 à 15.000Hz)
- Cat3 : incertaine : dynamique de 40dB et bande passante sans risque (40 à 12.000Hz)
- Cat4 : les plus mauvaise (30dB - 100 à10.000Hz)
- Cat5 : les cabines téléphoniques ( 10dB - 300 à 3000Hz)

4) Ce serait lors de la diffusion qu'un processeur adapterait la dynamique (compression) et la bande passante (EQ) au lieu de diffusion, en fonction de la catégorie.

Donc on applique les limitations à la diffusion, pas au mixage.

Un peu comme pour les lecteurs de DVD, où l'on programme un hypothétique process qui a lieu lors de la diffusion dans le lecteur de DVD, suivant sa qualité.
Pourquoi hypotétique ?
Ce que tu décris ici existe déjà, c'est le rôle des metadata inclus dans tout flux dolby digital (exception faite de l'AC3 cinéma).
Je me permet de te renvoyer vers les définitions du Line mode, RF mode et Midnight mode.



Plus de codage en surround de nos ancêtres où tout ce mélange.
Et donc plus de possibilité de diffusion de l'oeuvre sur un système en 2.0 (ou même 1.0). Seule la diffusion sur un système 5.1 reste possible (commerciale ou non). La commercialisation de l'oeuvre devient extrêmement restreinte. Son financement impossible.
Fikus

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Labroue a écrit :
- Cat1 : permettent la bande passante et la dynamique maximal
- Cat2 : moyenne dymanique (60 dB) et bande passante réduite (30 à 15.000Hz)
- Cat3 : incertaine : dynamique de 40dB et bande passante sans risque (40 à 12.000Hz)
- Cat4 : les plus mauvaise (30dB - 100 à10.000Hz)
- Cat5 : les cabines téléphoniques ( 10dB - 300 à 3000Hz)

4) Ce serait lors de la diffusion qu'un processeur adapterait la dynamique (compression) et la bande passante (EQ) au lieu de diffusion, en fonction de la catégorie.
Ce qui veut dire que toute personne n'étant pas dans une salle en Cat1 se retrouverait avec un son fabriqué par des machines au lieu de la main et de l'oreille du mixeur... Je trouverais ça dommage... Et je préfère un moyennage lors du mix. Surtout quand on risque de n'avoir que 2 salles Cat1 dans le pays, les autres entre 2 et 4 suivant les moyens du bord et les envies marketing.

Là où on est d'accord, c'est qu'il ne faut peut-être pas confondre moyennage et nivelage par le bas... Mais je ne pense pas qu'on en soit là.
Le problème est surtout dans l'état des installs des salles de ciné, à mon avis. Ce que j'entends en audi est tellement meilleur que ce qui est diffusé ensuite que je trouve difficile de commencer par améliorer le mix avant de s'attaquer à la diff...
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Labroue
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Message non lu par Labroue »

Bonjour,

il faudrait trouver un moyen de satisfaire 2 exigences avec le même mixage :

1) conserver la qualité minimale que l'on connait aujourd'hui pour les salles bas de gamme qui n'ont pas l'intention de s'améliorer,

2) augmenter subsentiellement la qualité sonore de diffusion (en dynamique, bande passante et spatialisation de phase) pour les salles nouvelles équipées de moyen de sonorisation évolués qui le permettent. Et les mixages devraient permettent de pouvoir le faire.

En fait à terme, les propriétaires de salle (groupes, chaînes et indépendants) devraient être incités à diffuser mieux, grace à de meilleurs mixage, surtout en terme de dynamique, de bande passante et de spatialisation.


Par analogie, quand on enregistre et produit un album de musique (j'en fait toute l'année et je me tourne plutôt vers cela maintenant), on essaye de le faire avec la meilleure qualité possible, dans le classique, le jazz, les musiques du monde par exemple. On ne le mixe pas uniquement pour les autoradio ou les lecteurs mp3.

Et pourtant, l'album est à peu prés compatible avec les diverses formes de média, (chaque média fait ce qu'il peut). Et quand un audiophile le diffuse sur sa chaine de très haute qualité, il peut en tirer toute la quintessence, surtout dans le rendu de la spatialisation, à partir d'une publication en SACD par exemple (le SACD était un média de passage, mais je pense que d'autres pourront apporter la même chose en qualité).

Dans les opérations de production, aucune norme vient nous dicter quoique ce soit : pas de 18kHz, pas de son en dessous de 30dB du niveau nominal, pas de forte variation de phase. Et il est temps d'oublier les contraintes du rouleau de cire et de disque 33t.

On le réalise le plus ethétique possible, en rapport avec le style, l'écriture et le témoignage qu'apporte l'enregistrement.

Si ensuite une radio le diffuse, c'est à elle de choisir son style de compression et plus largement de sonorité, en fonction de son public.

Seule la "variété" semble obéïr à des normes commerciales de diffusion dès la production, et cela n'est pas prêt d'être changé.

Bien amicalement.
MarcV
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Labroue a écrit :il faudrait trouver un moyen de satisfaire 2 exigences avec le même mixage :
Je pense que tu as du louper ma réponse précédente.... :wink:
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