Je suis personnellement parfaitement conscient de cette évolution. J'ai observé également cela sur le marché classique (mais de manière très sporadique). Peut-on généraliser? Je ne suis pas sûr.bien sùr aujourd'hui il y a des limtes qui sont censées eviter la concidence entre salarie et AE, dans la realité cette limite tend a s"estomper , que ce soit dans la restauration ou dans le spectacle il est de + en + frequent de demander au "salarie" un statut d'AE, pourquoi ? pour que le donneur d'ordre puisse s'affranchir de sa responsabilité d'employeur ( va y a voir du monde au prud'homme) , et vous voyez bien que nombreux seront ceux qui en feront leur activite principale, plus ca va aller plus on va s'eloigner de l'activité de complement pour laquelle AE est censee avoir existé. Je recois environ un coup de fil par semaine, pour travailler ,sur une pub ou un institutionnel souven,t qui me demande si je suis en AE....comme je ne le suis pas ces gens ne me rapellent pas..il y a 2 jours le dernier de ces coups de fil, une pub pour une boutique de café....Renseignez vous, reflechissez.
Une chose est sûre, lorsque j'ai une deadline et que le temps presse, je préfère avoir affaire à un mixeur ou un orchestre qui me facture TTC le produit fini qu'avoir à l'employer via un contrat de travail, car l'établissement de ce dernier me coûterait non seulement de l'argent (budget limité) mais également un temps que je n'ai pas: la complexité administrative de ce genre de contrat est rebutante.
Cette tendance n'est pas liée spécifiquement au statut AE mais à l'"entrepreneurialisation" du métier (j'invente un mot) qui est déjà une tendance ancienne. Lorsqu'un studio t'emploie, il fait certes un contrat de travail mais il facture à son client, le producteur de cinéma, une prestation. Que cela soit un studio employant des gens, ou une personne toute seule ne change rien, je pense qu'on sera d'accord.
Que dire des jeunes entrepreneurs qui n'auraient jamais eu un contrat de travail et qui décident de monter leur activité sans risque en statut AE? Ils font le chemin inverse, et c'est bien un avantage, non?
Est-on certain que TOUS les employeurs vont préférer à terme le statut AE? Est-ce une simple prévision ou une certitude? Je comprend tes craintes mais a-t-on le choix? Est-ce vraiment une question d'éthique? Ou plutôt de choix économique? Car notre génération, qui a sa carrière devant elle, préfère-t-elle le salariat ou l'entrepreneuriat?
Tant de questions sans réponse...